La compagnie aérienne low cost French bee espère inaugurer sa nouvelle liaison entre Paris et Newark le 12 juillet prochain, qui sera proposée en partage de codes par Air Caraïbes. Les employés des deux filiales du Groupe Dubreuil ont accepté une baisse de 10% de leurs salaires pendant deux ans pour faire face aux conséquences de la pandémie de Covid-19.

Alors que les deux compagnies doivent relancer vendredi prochain à Paris-CDG leurs vols long-courriers vers l’Outre-mer, l’inauguration de la nouvelle liaison entre Paris-Orly (si l’aéroport rouvre comme prévu le 26 juin) et l’aéroport de Newark-Liberty est désormais fixé au 12 juillet 2020, au lieu de mercredi – là encore sous condition de réouverture des frontières. Selon Airlineroute, un vol quotidien sera alors opéré en Airbus A350-900 pouvant accueillir 35 passagers en classe premium et 376 en Economie ; les départs sont programmés à 19h45 pour arriver à 22h00, les vols retour quittant le New Jersey à 23h55 pour se poser le lendemain à 13h20.

French bee est en concurrence sur cet axe avec Air France, La Compagnie, American Airlines, Delta Air Lines, United Airlines et les low cost Norwegian et Level. Rappelons que Corsair a reporté au printemps 2021 son arrivée entre Paris et JFK, au lieu du 10 juin initialement prévu. La compagnie-sœur Air Caraïbes avait annoncé en février dernier son intention de proposer la nouvelle ligne de French bee vers New York en partage de codes.

Les deux filiales du Groupe Dubreuil ont d’autre part signé avec les syndicats de toutes les catégories du personnel des « accords de performance collective » (APC), une première dans le transport aérien hexagonal. Les salariés acceptent de baisser de 10% pendant deux ans leurs salaires, en échange d’un maintien des effectifs. Le groupe annonce déjà qu’il sera déficitaire cette année, et les pilotes, les hôtesses de l’air et stewards ainsi que le personnel au sol de French bee et Air Caraïbes ont accepté de réduire leurs revenus pour sauver l’emploi (les dirigeants aussi).

Via des dispositifs allant de l’abandon du 13ème mois ou de RTT à de nouvelles grilles salariales en passant par le renoncement à des primes, explique La Tribune. A qui le président de French bee Marc Rochet a déclaré : « Je salue le sens des responsabilités des représentants du personnel. La situation est grave. Nous subissons le coût de l’arrêt de l’activité depuis avril et nous subirons le coût du redémarrage qui sera long et progressif avec des recettes qui seront plus basses qu’avant la crise. Il nous faut donc réduire nos coûts ». Ce qui passe aussi par l’annulation de « trois mois de loyers d’avions que devaient payer Air Caraïbes et French Bee », précise le quotidien, et pourrait faciliter l’obtention d’une aide d’Etat.

Selon le journal Les Echos qui avait révélé l’accord, la possibilité d’utiliser l’APC serait également en discussion chez Corsair International. Créé en septembre 2017, le dispositif « remplace (et condense) » l’accord de maintien dans l’emploi, les accords de mobilité interne et les accords de réduction de temps de travail « qui ne fonctionnaient pas très bien » selon Olivier Philippot, avocat en droit social et droit du travail interrogé dans le quotidien. Le site du ministère du Travail précise que tout salarié refusant l’APC peut être licencié « pour motif personnel », avec indemnités et abondement à son compte formation (plus possibilité de s’inscrire à Pôle Emploi).

French bee et Air Caraïbes : New York en juillet et salaires en baisse 1 Air Journal

©Airbus/Jacques Regnier pour Paris Aéroport