British Airways a déjà enregistré 6.000 départs volontaires, dans le cadre de son plan de suppressions de 12.000 emplois, soit environ 30% ses effectifs.
“Plus de 6.000 de nos collaborateurs ont désormais indiqué qu’ils souhaitent opter pour un départ volontaire“, a indiqué hier la compagnie britannique dans un communiqué. Il s’agit avant tout de personnel de cabine, d’ingénieurs ou encore de salariés dans les aéroports, lesquels avaient jusqu’à lundi dernier pour choisir cette option.
Quant aux personnels qui souhaitent rester dans la compagnie, British Airways va leur envoyer une lettre pour leur dire s’ils conservent leur emploi et avec quel type de contrat, ou s’ils sont licenciés. Certains de ceux dont l’emploi sera conservé pourraient subir des changements dans leurs conditions de travail et des baisses de salaires de 20%.
Les pilotes ont eux approuvé un plan prévoyant des baisses de salaires temporaires de 20% pour limiter à 270 les licenciements secs, avait annoncé la semaine dernière le syndicat des pilotes britanniques (Balpa). La compagnie britannique, qui emploie 4.300 pilotes, envisageait initialement le licenciement de 1.255 d’entre eux et de licencier puis réembaucher les autres à des conditions moins favorables.
Au total British Airways avait prévenu fin avril qu’elle envisageait de licencier 12.000 de ses quelque 40.000 salariés, en raison d’une reprise post-coronavirus qui s’annonce très lente. En effet, cinq mois après le coup d’arrêt brutal porté au trafic aérien en raison de la pandémie de Covid-19, la filiale du groupe aérien IAG ne tourne qu’à 20% de ses capacités de vols. Ses principaux marchés, les Etats-Unis et l’Inde, sont fermés et le secteur doit désormais composer avec la quarantaine imposée par le gouvernement de Londres aux voyageurs en provenance d’Espagne.
British Airways a subi une perte opérationnelle de 711 millions de livres au deuxième trimestre et consomme environ 20 millions de livres de trésorerie par jour.
TheworstofBa a commenté :
8 août 2020 - 13 h 09 min
Ce management (ou plutôt le manque de) Est une véritable honte pour cette compagnie les nouveaux contrats proposés vont jusqu’à des réduction de 60 % de salaire c’est d’un opportunisme incroyable et indécent ; imaginer la motivation du personnel restant !!
B748 a commenté :
8 août 2020 - 18 h 38 min
Le management 2.O, la nouvelle référence. Il est clair que cette crise sanitaire servira à tout niveler par le bas, en contrepartie du maintien de l’emploi..
private equity a commenté :
8 août 2020 - 18 h 52 min
Depuis la Margaret Thatcher, les syndicats britanniques ont été anéantis. Ne reste que des syndicats béni-oui-oui. En Angleterre les employés n’ont aucun droit, c’est de l’ultra libéralisme à l’américaine, engagé en cinq minutes , viré en 3 minutes.
Pourquoi 6000 employés choisissent un départ volontaire ? il avaient déjà un emploi pas terrible, ils le quittent d’autant plus facilement que le suivant sera probablement du même tonneau.
Exactement! a commenté :
9 août 2020 - 9 h 13 min
Vous auriez pu aussi rajouter la” superbe chose” s’est ” le contrat de travail zéro heure”: pour ceux qui ne savent pas, c’est un contrat de travail liant juridiquement employeur et employé, qui permet à l’employeur britannique d’exiger de son employé une disponibilité à 100% du temps ( ce qui de fait interdit à l’employé de s’engager même partiellement ailleurs) afin que ce dernier puisse effectuer avec quasiment aucun préavis les heures de travail attribuées par l’employeur….sauf que dans ce contrat, l’employeur ne s’engage sur aucun nombre d’heures de travail garanti ni par jour, ni par semaine…et bien sûr, le travail est rémunéré uniquement à l’heure réellement effectuée…
En gros, pas d’heures de travail garanties, donc pas de revenu garanti, et une disponibilité totale permanente…
Et vous savez pourquoi ce type de contrat ” marche ” là-bas ?: parce que devant de telles facilités faites aux employeurs, ce contrat est quasiment devenu la norme pour tous les boulots pas/ peu ET moyennement qualifiés
Ce pays a entamé depuis M Tatcher une sorte de descente aux enfers sociale par glissements et paliers successifs, vers un retour au XIX siècle…
” The aim of this gouvernment is to make the people as poor as possible “, déclaraient les comiques des Annees 1980 en imitant la voix de la Premiere Ministre M. Tatcher (” le but de ce gouvernement est de rendre les gens aussi pauvres que possibles.”)
JVS a commenté :
9 août 2020 - 11 h 06 min
Vous avez totalement raison, les anglais ont été et seront toujours des pirates.
Leurs cousins anglais idem, malheureusement cette maudite mondialisation a apporté ses lots négatifs pour l’être humain comme pour la planète. Nous européens sommes des complexés nous avons été jusqu’à copier le dollar, pourtant j’etais un fervent de ce changement qui hélas est un cauchemar. Aujourd’hui il faut absolument que l’Europe soit forte afin de combattre les ricains comme les chinois.
Greg6 a commenté :
9 août 2020 - 0 h 22 min
En même temps c’est assez logique de voir 6000 départs volontaires quand on lit que ceux qui restent, je cite, “British Airways va leur envoyer une lettre pour leur dire s’ils conservent leur emploi et avec quel type de contrat, ou s’ils sont licenciés”.
Si je peux partir, je pars.
Nom a commenté :
9 août 2020 - 11 h 00 min
Le système que vous décriez est la norme. Grâce aux 30 glorieuses, nous nous sommes permis le luxe de proposer des CDI, quantité de salariés en décharges syndicales au lieu de faire leur job, des CE à la structure couteuse, etc…Les anglo saxons ne nous envient pas notre système, les plus précaires probablement mais la plupart préfèrent gagner plus et se satisfont de la flexibilité inhérente à leur système.
Je préfèrerais un emploi garanti à vie, un salaire conséquent et tous les avantages qui vont bien mais on n’est plus dans un pays qui crée plus de richesse qu’il en consomme.
Le monde est en crise et cette fois ça va sérieusement nous affecter ; les crises ont systématiquement des conséquences sur l’aéronautique. Pour la tranquilité, il aurait fallu opter pour la fonction publique.
La flexibilité offre aussi des avantages, j’ai pas mal de collègues qui ont pris des jobs de pilotes à 300K$+ net d’impôt, j’en connais même qui se fait plus d’un million de $ par an depuis qqes années en freelance sur Gulfstream. Ils ont su profiter des opportunités que proposait la conjoncture au lieu d’attendre tranquillement et de pester que les augmentations annuelles sont quasi nulles.
Greg6 a commenté :
9 août 2020 - 14 h 35 min
@Nom
Je reconnais bien volontiers que le système français a des manques importants en matière de flexibilité et de reconversion/formation.
Pour autant, vous faites une petite caricature.
Car mis à part certaines grosses entreprises, et la fonction publique, ces histoires de CDI généreux, syndicats gavés, CE gigantesque etc… ne sont pas vraiment la norme.
En tout cas, pour la majorité des français qui bossent dans des TPE, PME, autoentrepreneurs, professions libérales, ce n’est pas leur quotidien.
Alek a commenté :
9 août 2020 - 23 h 56 min
relisez l’article British Airways “ne tourne qu’à 20% de ses capacités de vols”, y’a un moment on fait comment pour payer les salaires de la masse salariale qui faisait voler les 80% de vols restant !?
Yaka a commenté :
10 août 2020 - 14 h 24 min
Il faut être solidaire, il faut prendre l’argent là où il est (chez les actionnaires) et le reverser aux employés qui ont créé cette richesse à la sueur de leur front. Il n’y a qu’à emprunter pour passer la tempête…
Soyons sérieux, la crise dure et c’est un désastre. Il n’y a pas de miracle, fermer les yeux et croire qu’on peut garder tout le monde et utopique, un gros manque de lucidité. Pointez du doigt la méthode anglo saxonne si ça vous chante (j’ai lu les termes voyous, pirates…) eux vous traitent sûrement de communistes.