La compagnie aérienne Finnair a ouvert des négociations avec les syndicats sur la suppression de 1000 postes, conséquence de la pandémie de Covid-19 et des restrictions de voyage. Elle a d’autre part conclut un accord de sale and leaseback sur un Airbus A350-900, lui rapportant plus de 100 millions d’euros de liquidités.

Les « négociations de coopération » annoncées le 25 aout 2020 par la compagnie nationale finlandaise portent sur jusqu’à 1000 de ses 6700 employés, dont environ 500 basés à l’étranger. Elles concernent environ 2800 employés travaillant chez Finnair en Finlande, et des processus similaires sont menés dans ses unités à l’étranger. « Presque tous » les employés de la compagnie basée à l’aéroport d’Helsinki-Vantaa ont été mis au chômage technique pendant une partie du printemps et de l’été, un principe qui sera maintenu par Finnair « pour une durée indéterminée ou jusqu’à nouvel ordre » parallèlement aux négociations sur les suppressions de postes.

L’objectif est selon la compagnie de l’alliance Oneworld « d’assurer la continuité des activités de base de Finnair afin que les équipages de cabine et de poste de pilotage puissent reprendre le travail progressivement dès que le marché se rétablira et que les vols pourront être augmentés ». Pour cette raison, Finnair « ne prévoit actuellement » pas de réduction permanente des effectifs de pilotes, hôtesses de l’air et stewards basés en Finlande.

Souhaitant « agir de manière responsable dans cette situation difficile », Finnair explique qu’elle soutiendra les employés concernés par le biais d’un programme social, qui comprendra un accompagnement pratique « de l’emploi à l’emploi », une formation et des conseils « sur l’esprit d’entreprise ». Ces mesures de réduction de personnel prévues sont incluses dans l’objectif de réduction permanente des coûts, « actualisé » hier de 80 à 100 millions d’euros.

La Covid-19 « est la crise la plus profonde de l’aviation. La pandémie et les restrictions de voyage exceptionnellement strictes en Finlande ont eu un impact sur la demande de vols et nous n’exploiterons qu’une petite partie de notre capacité par rapport à l’année dernière. Un tournant rapide pour le mieux dans la situation de pandémie n’est malheureusement pas en vue. Notre chiffre d’affaires a considérablement diminué et c’est pourquoi nous devons simplement ajuster nos coûts à notre nouvelle taille », a déclaré dans un communiqué le CEO de Finnair Topi Manner. « Nous voulons bâtir un avenir compétitif pour Finnair et conserver autant d’emplois que possible. De plus, nous voulons être en mesure d’offrir à l’avenir de bonnes connexions avec le monde aux Finlandais et à l’économie finlandaise. Malheureusement, cela nécessite les mesures que nous avons annoncées aujourd’hui. Le calendrier de reprise de l’aviation n’étant pas clair, notre plan est également de mettre en œuvre des mises à pied temporaires importantes pour ajuster nos ressources », a-t-il ajouté.

Autre action annoncée mardi par Finnair, la vente et cession-bail (sale and leaseback) d’un Airbus A350-900. L’accord a été finalisé avec Nomura Babcock & Brown Co. (NBB) et BBAM Aircraft Management, l’appareil livré en février dernier à NBB étant loué pour douze ans. Cela n’aura « pas d’impact majeur sur le résultat d’exploitation de Finnair pour le troisième trimestre 2020 », précise la compagnie aérienne dans un communiqué séparé, mais « l’effet cash positif immédiat » est supérieur à 100 millions d’euros. Finnair a mis en service 15 des 19 A350-900 commandés, avec deux aménagements tri-classes différents : 46+43+208, et 32+42+262.

Finnair : 1000 postes supprimés, un A350 revendu 1 Air Journal

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