Après avoir loué depuis quatre ans ses avions, Amazon possède désormais son premier avion cargo en propre, un Boeing 767 livré il y a 29 ans à Qantas. Les Airbus A220 souffrent d’un problème d’étanchéité pouvant mener à un court-circuit dans la baie avionique.

Un peu plus de quatre ans après la présentation de son premier avion, le géant américain du commerce en ligne a enregistré à son nom le Boeing 767-300ER immatriculé N503AZ, initialement livré à la compagnie nationale australienne en 1991 (et passé depuis par Australian Airlines et WestJet). L’appareil actuellement parqué en Israël va être converti en cargo pour Amazon Air (Prime Air sur le fuselage). Quatre autres 767 devraient suivre selon Aerotime, leur immatriculation ayant déjà été enregistrée à la FAA.

Il y a deux ans, Amazon Air voulait porter sa flotte à 50 avions ; ses 767F et 737-800BCF sont opérés par Atlas Air, Air Transport International, Southern Air ou Sun Country Airlines entre autres. 

En raison de la pandémie de Covid-19, le fret aérien a connu quatre mois de croissance consécutifs, Amazon et ses rivales utilisant au mieux la capacité en soute des avions passagers (qui a poussé de nombreuses compagnies aériennes comme British Airways, Korean Air, Scoot ou Hi Fly à convertir leurs appareils, et Airbus ou ATR à proposer de nouvelles solutions).

Transport Canada puis l’EASA ont de leur côté émis une directive concernant les Airbus A220 (ex-Bombardier CSeries) sur l’étanchéité du monocouloir. À la suite d’un arrêt moteur en service pendant le roulage (sans précision sur la compagnie aérienne concernée), « il a été constaté que de l’eau dégouttait dans le compartiment avionique avant. L’eau avait provoqué un court-circuit, ce qui a causé le déclenchement d’un disjoncteur et mené à l’arrêt moteur ». L’infiltration provenait d’eau de pluie ayant pénétré par la porte d’entrée de la cabine principale pendant qu’elle était ouverte, ce qui a fait déborder les drains, précise le régulateur canadien. L’eau s’est finalement « égouttée dans le compartiment avionique avant situé en dessous ». L’infiltration d’eau dans le compartiment avionique avant pourrait provoquer un court-circuit de l’équipement dans cette zone et entraîner une « panne des sources de données anémobarométriques », ce qui pourrait mener à « une réduction des capacités fonctionnelles et à un accroissement de la charge de travail de l’équipage ».

La consigne de navigabilité exige une modification visant à installer des plaques d’obturation sur certains drains et à bloquer les tubes de drainage associés afin d’empêcher toute infiltration d’eau future. Les opérateurs d’A220 ont 12 mois pour mener l’opération à bien…

Premier 767 pour Amazon, A220 pas étanche 2 Air Journal

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