L’équipementier aéronautique Latécoère compte supprimer 475 postes en France, soit près d’un tiers de ses effectifs français, pour s’adapter à la crise du secteur aérien liée à la pandémie du coronavirus.
Le projet de plan de sauvegarde de l’emploi «conduirait à la suppression de 475 postes sur les 1.504 que compte le groupe en France au 31 juillet 2020 afin d’adapter ses effectifs au volume d’activité et aux prévisions de lente reprise du trafic aérien», indique dans un communiqué l’équipementier aéronautique, dont le chiffre d’affaires s’est effondré de 38% au premier semestre, avec une perte nette de 94 millions d’euros. «La baisse de cadence de 40% de nos principaux clients a entraîné une baisse équivalente de 40% de l’activité du groupe. Cette situation devrait se poursuivre l’année prochaine, le retour aux niveaux pré-Covid-19 n’étant pas prévu avant 2025», explique le groupe français.
Depuis le début de la crise sanitaire, Latécoère, qui employait 5.200 personnes dans 13 pays fin 2019, a déjà supprimé 35% de ses effectifs à l’étranger, soit un peu plus de 1.000 postes. Il a également coupé de 60% dans ses dépenses d’investissements et obtenu un prêt garanti par l’État de 60 millions d’euros.
Dans le projet présenté aujourd’hui aux partenaires sociaux, est prévue la cessation de l’activité de l’un des neuf sites français du groupe, le site de production spécialisé dans les câblages situé à Labège, en région toulousaine qui emploie «un peu moins d’une centaine de personnes». Les activités administratives qui s’y trouvent seront en revanche maintenues.
«L’objectif est de réduire encore cet impact en France par le dialogue avec les pouvoirs publics et l’utilisation maximale de tous les dispositifs mis en place par le plan de relance», notamment le chômage partiel de longue durée, «et bien sûr dans un dialogue avec nos partenaires sociaux», a déclaré son directeur général délégué, Thierry Mootz, cité par l’AFP, précisant qu’il était donc «difficile aujourd’hui de donner un chiffre» sur le nombre d’éventuels licenciements secs. Les premières discussions doivent débuter la semaine prochaine et se poursuivre «pendant quatre à cinq mois».
Fondé en 1917 par Pierre-Georges Latécoère, pionnier de l’Aéropostale avec ses hydravions, Latécoère est spécialisé dans les aérostructures (tronçons de fuselage, portes) et les systèmes d’interconnexion (câblages, meubles avioniques et équipements embarqués) qu’il fournit aux avionneurs Airbus, Boeing, Mitsubishi ou Embraer.
Pioneer300 a commenté :
25 septembre 2020 - 14 h 34 min
La pandémie sociale ne fait que commencer Fin de la récréation pour toutes les parties prenantes de l aérien Les licenciements ne font que commencer
PNC a commenté :
26 septembre 2020 - 0 h 08 min
Je suis PNC af et en effet des licenciements secs seront prévues à la fin du plan de départ ps si la reprise n est pas la.
Je précise un de mes cousins travail aux RH…
FL350 a commenté :
26 septembre 2020 - 18 h 15 min
Plusieurs compagnies ont à la même vision : un retour à la normale est impossible avant mi-2022 (en tenant compte de l’éradication du virus chinois, qui reste très incertain).
Je sais, il ne faut pas dire “virus chinois”, mais “Covid-19, enfin en Chine, car en France, il nous reste encore la liberté d’expression, et aussi quelques rares khmers rouges comme SHOGUN s’indignant lorsque l’on ne suit pas la ligne du PCC (Parti Communiste Chinois).
Exemple : si je dis ici que Xi Jinping est un clown, ça n’a aucune incidence. En Chine, ça vaut 18 ans de prison (Courrier International : Chine : condamné à 18 ans de prison pour avoir traité Xi Jinping de “clown” : https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/repression-chine-condamne-dix-huit-ans-de-prison-pour-avoir-traite-xi-jinping-de).