Augustin de Romanet, le PDG de Groupe ADP (Aéroports de Paris) a estimé sans détour que le secteur aérien «est en train de mourir à petit feu» face aux conséquences de la crise du coronavirus.
«Aujourd’hui nous avons un trafic international qui représente 12% de ce qui se passe habituellement. Aujourd’hui, nous sommes en train de mourir à petit feu, tout le secteur aérien est en train de mourir à petit feu», a déclaré, jeudi sur BFM Business, le patron de l’opérateur des aéroports parisiens Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget.
C’est «une question de semaines» car «chaque semaine perdue ce sont des dizaines de millions d’euros perdus et des centaines de milliers d’emplois qui sont détruits», s’est alarmé Augustin de Romanet. La solution pour relancer le trafic passager : la pratique systématique de tests du Covid-19 sur tous les passagers au départ est réclamée avec insistance par l’ensemble du secteur aérien pour rassurer le pays d’arrivée et éviter des mesures de quarantaine.
«Il y a urgence absolue à autoriser les aéroports à réaliser des tests au départ», a-t-il martelé, soulignant que le groupe aéroportuaire a «passé des accords avec des laboratoires il y a un mois et demi pour tester tous les passages au départ». «On nous a indiqué que nous n’avions pas le droit de faire ces tests car ils étaient réservés aux passagers symptomatiques», a-t-il déploré. La résurgence du Covid-19 pèse lourdement sur les compagnies aériennes et les aéroports dont l’activité, après avoir été quasi à l’arrêt au printemps, a redémarré doucement en juin avant de plafonner début août et de se tasser à nouveau en septembre.
PIERRE a commenté :
10 octobre 2020 - 8 h 27 min
La réalisation de tests au départ serait une bonne chose mais ne résoudra pas tout. Il restera l’inquiétude liée au risque de contamination dans le pays de destination, les incertitudes sur l’évolution des règles, le risque d’être bloqué à l’étranger, etc. Je suis un voyageur régulier. J’ai eu bien du mal à rentrer en mai dernier, et c’est vrai qu’ on devient malheureusement circonspect
flydreamer a commenté :
10 octobre 2020 - 14 h 47 min
@PIERRE : +1
Votre commentaire est clairvoyant et pragmatique.
Philippe Daguesbie a commenté :
10 octobre 2020 - 9 h 14 min
Je suis favorable à cette préconisation, par contre pas question que ça soit au personnel commercial au sol des compagnies a le faire, on est pas infirmiers. Que les gestionnaires de plateformes travaillent en ce sens.
PIERRE a commenté :
10 octobre 2020 - 14 h 53 min
On voit tout de suite la sur-motivation des pc pour sauver leur employeur et donc leur emploi…. Il se développe des auto-test que les voyageurs pourront faire sans “épuiser” le personnel commercial surbooké. Au lieu de hurler “pas moi, pas moi”, il serait plus positif de chercher des solutions opérationnelles et raisonnables dans l’intérêt de tout le monde
PIERRE a commenté :
10 octobre 2020 - 15 h 04 min
Réaction typique du syndicalisme français. Le monde tremble, mon emploi est en péril, mon employeur est au bord du gouffre, mais pas question de lever le petit doigt ni de proposer une solution. Ce n’est pas mon problème…. jusqu’au moment du licenciement. Contribuer à une réflexion et apporter des propositions, c’est trop demander
Bernard a commenté :
10 octobre 2020 - 19 h 53 min
Nous les syndicalistes des personnels au sol refusons de faire les tests aux passagers. C’est une question de vie ou de mort. Pourquoi ne pas faire venir des infirmières de Bulgarie pour les faire ? Et pour les remercier, la nationalité pour elle et une pension à vie. Partageons le travail avec nos camarades !
Mosquito a commenté :
11 octobre 2020 - 10 h 01 min
@Pierre
Belle envolée lyrique…mais vous meme que proposez vous ? A part critiquer !
Gugusse a commenté :
10 octobre 2020 - 9 h 18 min
Et s’il ne s’agissait que du secteur aérien…vous y ajoutez quelques secteurs bien touchés pour longtemps(tourisme,bars,restaurants,loisirs,etc…)et vous avez un taux de chômage en surchauffe d’ici à 6 mois…mais tant que certains pays persisteront à se boucler sous prétexte de virus(même s’ils n’ont plus beaucoup de cas),aussi très utile politiquement,le désastre économique n’est pas loin.
RASSAPOU a commenté :
10 octobre 2020 - 11 h 07 min
Vive les tocards…. tout s’écroule et un crétin demande une autorisation pour sauver le bateau du naufrage. Pays en voie de sous-développement voilà ce qu’est devenu la France.
Sam a commenté :
10 octobre 2020 - 14 h 05 min
Commentaire argumenté, subtil et positif ???
José a commenté :
10 octobre 2020 - 11 h 22 min
Et le gros blanc que laisse De Romanet quand est évoqué le rôle des pouvoirs publics :
https://twitter.com/AeroGazette/status/1314502231891341312?s=20
Impressionnant.
Arnold a commenté :
10 octobre 2020 - 13 h 53 min
En même temps, c’est bien ce que veulent les écolos.
Lyonnnais a commenté :
10 octobre 2020 - 15 h 10 min
le test antigénique utilisé présente une sensibilité clinique supérieure ou égale à 80 % et donne le résultat en 30 minutes : un test 2h avant l’embarquement pour n’embarquer QUE les cas négatifs tout en laissant le temps aux cas positifs de faire un 2e test de confirmation…
Un 2e (ou 3e) test à bord pour les long courriers pour pouvoir présenter 2 tests successifs aux autorités à l’arrivée : cela devrait permettre d’éviter le risque de mise en quarantaine… En terme de répartition des coûts: le(s) test(s) en aéroport à la charge du passager (à prix coûtant)et celui à bord à la charge de la compagnie !
Si cela était appliquer, les passagers auraient moins peur de voyager, non ?
Quand au commentaire de Philippe Daguesbie ci-avant, il m’a toujours semblé que les PNC se plaignaient qu’on les traitaient à tort de garçons de café embarqués (et serveuses) alors qu’ils avaient essentiellement un rôle de sécurité …. Alors passer un écouvillon dans le nez ne devrait pas leur nécessiter un doctorat en médecine…!?
Tarik Bey a commenté :
10 octobre 2020 - 15 h 43 min
La crise économique va être tellement violente les prochains mois, va faire que l’ensemble des états ne pourront plus maintenir les restrictions.
La diffusion des chiffres a tort et a travers ne facilite pas aussi les choses, les gens ont perdu le sens de la mesure et de la comparaison.
Franck a commenté :
10 octobre 2020 - 19 h 01 min
Les low costs attaquent fort le marché Français bon courage à Air France et à ses salariés.
Malheureusement l’état Français ne pourra plus payer une entreprise zombie pendant des années.
Menier a commenté :
10 octobre 2020 - 22 h 22 min
Tout le secteur aérien a contaminé le monde à petit feu… et propvoqué un désastre climatique, ne n’oublions pas.
Blaireau a commenté :
10 octobre 2020 - 23 h 29 min
Je vous laisse méditer sur cet article de LCI
« Il est par ailleurs exact de souligner que la centrale la plus émettrice d’Allemagne (Neurath), émet à elle seule avec ses sept unités de production davantage que l’aérien français, soit 32,2 millions de tonnes »
Source https://www.lci.fr/planete/une-seule-centrale-a-charbon-allemande-emet-elle-vraiment-plus-de-co2-que-tous-l-aerien-francais-interieur-et-international-reunis-2166543.html
En bref, il va falloir arrêter de casser les couilles au transport aérien, occuper vous de ceux qui polluent 10x plus avant de venir faire la leçon !
Rame a commenté :
11 octobre 2020 - 11 h 29 min
@Blaireau : Ne pas oublier que le transport aérien est lui aussi très vorace en électricité, pas l’avion en lui-même mais toute la structure autour qui l’accompagne.
lyonnnais a commenté :
11 octobre 2020 - 15 h 59 min
@ Rame : …plus que les rames TGV tant soutenus par les écolos ???
FLEITOU a commenté :
11 octobre 2020 - 8 h 54 min
Je suis las de lire quotidiennement les mêmes commentaires qui sont totalement inexacts… désastre climatique: l’aviation à réduit ses émissions carbones de près de 80% en 20 ans et s’apprête à les réduire encore de 50% avant une élimination totale d’ici 2035; tout en représentant à ce jour moins de 3% des émissions totales de CO2… vous parlez d’un désastre. Pour votre complète information, l’automobile produit 42% des émissions de CO2 en France. Donc si je vous suis, il faudrait purement et simplement interdire les déplacements privés en voiture pour avoir un début d’efficacité en termes de production de CO2 ! Parce que supprimer l’avion ne changera rien pour le climat ! A moins que votre commentaire ne soit que l’expression d’une jalousie envers les gens qui peuvent se permettre de voyager…
FL350 a commenté :
11 octobre 2020 - 12 h 54 min
Le seul désastre climatique est l’homme, dont la bêtise bat tout pronostic !
Votre intervention suffit à le démonter.
Airbid a commenté :
11 octobre 2020 - 15 h 53 min
Oui, désastre au sens propre aussi car la planète est malade de sa démographie galopante , mais c’est un sujet tabou , alors on se contente de parler des problèmes périphériques.
loloboyer a commenté :
11 octobre 2020 - 1 h 13 min
Sauf que la plupart des pays imposent un test à l’arrivée sur leur sol… et là se pose le vrai problème. Qui va partir à l’étranger sans savoir si une fois à destination il pourra rester…
Mais la grande crainte est celle de tomber malade à destination (car de 2 à 12 jours d’incubation) et de ne pas pouvoir rentrer…
Justin Fair a commenté :
11 octobre 2020 - 8 h 24 min
Comme si la pandémie ne se serait pas propagée, plus lentement certes (cf la grippe espagnole et autres pestes plus lointaines) sans les avions… Et comme si les 2 à 3% des émissions de gaz à effet de serre de l’aérien étaient seuls responsables du réchauffement…
FL350 a commenté :
11 octobre 2020 - 12 h 50 min
«Tout le secteur aérien est en train de mourir à petit feu» : on avait cru remarquer !
Vincent a commenté :
11 octobre 2020 - 21 h 22 min
À l’aéroport d’Helsinki, les autorités expérimentent un dispositif de brigade canine capable d’identifier les cas positifs de manière plus rapide et efficace qu’un test PCR. https://www.wedemain.fr/Les-chiens-detecteurs-de-Covid-plus-efficaces-que-le-test-PCR_a4890.html
ederrena a commenté :
11 octobre 2020 - 22 h 22 min
La généralisation de tests PCR n’est pas de nature à inciter les gens à voyager en avion, bien au contraire ; j’ai envie de prendre un billet d’avion pour Rio de Janeiro par exemple, mais vais-je prendre le risque de l’acheter si au dernier moment mon test PCR est positif ? Or ces tests sont totalement aléatoires : sont positifs les personnes guéries, celles qui sont asymptomatiques, celles qui sont peu symptomatiques et celles qui sont plus ou moins malades, le tout avec une marge d’erreur importante. Comment deviner donc trois mois à l’avance le résultat du test PCR à l’aéroport ? Comment courir le risque de se voir refuser d’embarquer dans l’avion, surtout s’il s’agit du vol retour et qu’on est à l’étranger ? En fait le mieux serait de supprimer toute contrainte ; le virus s’est propagé au début de la pandémie grâce aux avions,mais ce n’est plus le cas aujourd’hui puisqu’il est (presque) partout sur le globe.
En gros donc, a commenté :
12 octobre 2020 - 9 h 19 min
En gros donc, votre préconisation, ce sont des “journées portes ouvertes ” en permanence pour le Vitus…façon Trump, quoi!
Heureusement que vous n’êtes pas en charge du dossier!
+1000 a commenté :
12 octobre 2020 - 11 h 30 min
+1000
Matthieu a commenté :
12 octobre 2020 - 18 h 15 min
Quelle tristesse… Mais malheureusement nous n’avons pas le choix, le monde change et il faut qu’il change.