Augustin de Romanet, le PDG de Groupe ADP (Aéroports de Paris) a estimé sans détour que le secteur aérien «est en train de mourir à petit feu» face aux conséquences de la crise du coronavirus.

«Aujourd’hui nous avons un trafic international qui représente 12% de ce qui se passe habituellement. Aujourd’hui, nous sommes en train de mourir à petit feu, tout le secteur aérien est en train de mourir à petit feu», a déclaré, jeudi sur BFM Business, le patron de l’opérateur des aéroports parisiens Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget.

C’est «une question de semaines» car «chaque semaine perdue ce sont des dizaines de millions d’euros perdus et des centaines de milliers d’emplois qui sont détruits», s’est alarmé Augustin de Romanet. La solution pour relancer le trafic passager : la pratique systématique de tests du Covid-19 sur tous les passagers au départ est réclamée avec insistance par l’ensemble du secteur aérien pour rassurer le pays d’arrivée et éviter des mesures de quarantaine.

«Il y a urgence absolue à autoriser les aéroports à réaliser des tests au départ», a-t-il martelé, soulignant que le groupe aéroportuaire a «passé des accords avec des laboratoires il y a un mois et demi pour tester tous les passages au départ». «On nous a indiqué que nous n’avions pas le droit de faire ces tests car ils étaient réservés aux passagers symptomatiques», a-t-il déploré. La résurgence du Covid-19 pèse lourdement sur les compagnies aériennes et les aéroports dont l’activité, après avoir été quasi à l’arrêt au printemps, a redémarré doucement en juin avant de plafonner début août et de se tasser à nouveau en septembre.

Augustin de Romanet : «Tout le secteur aérien est en train de mourir à petit feu» 1 Air Journal

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