La compagnie aérienne Thai Airways met en place le 29 octobre un vol spécial entre Paris et Bangkok, d’autres rapatriements étant également prévus ce mois-ci. Et elle annonce de nouveaux encouragements aux départs des employés, afin de conserver ce qui lui reste de trésorerie jusqu’au printemps prochain.

Même si elle a obtenu d’un tribunal le feu vert à son plan de restructuration, la compagnie nationale de Thaïlande continue de se débattre avec la fermeture des frontières aux voyageurs lambda liée à la pandémie de Covid-19 : elle ne peut organiser que des vols de rapatriement – tandis que sa rivale Qatar Airways a obtenu eu l’autorisation de reprogrammer des vols réguliers vers l’aéroport de Bangkok-Suvarnabhumi (sous condition bien sûr). Après deux retours organisés le mois dernier depuis Paris-CDG, un troisième est programmé le 29 octobre prochain par Thai Airways, toujours avec des  tarifs quelque peu exorbitants pour des allers simples : de 24.795 bahts en Economie et 79.550 bahts en classe Affaires. Le vol est cependant ouvert aux voyageurs qui disposaient déjà d’un billet d’avion vers la capitale française.

La Thaïlande figure dans la liste de l’Union européenne des pays dont les ressortissants sont autorisés à venir sans justificatif, mais ses propres frontières restent fermées aux voyageurs lambda – sans date affichée de réouverture. Les vols entrant restent en plus réservés à un nombre limité de personnes, et sont gérés par l’ambassade des pays concernés (en fonction entre autres du nombre de places disponibles dans les hôtels de quarantaine).

D’autres destinations étrangères de la compagnie de Star Alliance accueilleront également ses avions en octobre, les réservations étant ouvertes selon les GDS consultés par Airlineroute vers Londres, Copenhague et Francfort (un vol quotidien aller simple en Airbus A350-900) en ce qui concerne l’Europe. Sydney est censé être desservi sur le rythme, tandis qu’en Asie Hong Kong est la mieux servie avec une rotation par jour en A330-300, devant Tokyo-Narita (2 en 777-300ER) ; un seul vol par semaine est proposé vers Manille, Osaka, Seoul et Taipei.

La reprise des vols internationaux réguliers de Thai Airways n’est à ce jour pas attendue avant novembre au plus tôt ; sa filiale Thai Smile a de son côté relancé des vols intérieurs.

Côté emploi, le président par intérim de Thai Airways a annoncé une nouvelle vague de départs, volontaires ou pas : selon Chansin Treenuchagron cité par le Bangkok Post, environ 80% des 1.000 employés ont déjà « coopéré » en réduisant volontairement leurs salaires ou en prenant un congé sans solde. Mais cela ne permettra à Thai Airways de tenir que « jusqu’en décembre », affirme le dirigeant, les revenus « provenant d’autres sources » ne pouvant suffire à maintenir la compagnie aérienne « à flot l’année prochaine » – d’autant plus que la pandémie n’a pas encore montré de signes de diminution.

Les employés ont été tenus au courant de l’état financier de Thai Airways vendredi dernier (leur syndicat portant du noir pour protester contre de nouvelles accusations de corruption chez les cadres), et auraient accepté le principe de départ anticipé à la retraite – si l’indemnité est « correcte ». Les volontaires pourront s’inscrire durant la deuxième quinzaine d’octobre, et peuvent espérer selon le quotidien « une indemnité de départ de deux à 14,33 mois conformément à la loi », ainsi que « d’autres avantages » de l’entreprise. Un nouveau programme de congé sans solde sera lui en vigueur du 1er novembre au 30 avril.

Thai Airways : un vol spécial depuis Paris fin octobre 1 Air Journal

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