Comme les particuliers, les agences de voyages sont elles-aussi confrontées au refus de remboursement de certaines compagnies aériennes suite à l’annulation de vols liée la crise sanitaire du Covid-19.
Les Entreprises du Voyage (EdV), le syndicat des voyagistes français, incitent aujourd’hui ses adhérents à engager une “voie contentieuse” pour “contraindre les compagnies aériennes récalcitrantes à effectuer les remboursements auxquels elles sont légalement tenues“, comme le prévoit le règlement 261/2004 des droits des passagers de l’Union européenne.
“Les Entreprises du Voyage, en tant que syndicat professionnel, n’a pas juridiquement la qualité pour agir directement contre ces compagnies. C’est pourquoi pour vous accompagner nous avons travaillé sur une stratégie juridique avec le cabinet Equinoxe Avocats pour vous permettre, si vous en avez besoin, d’être représentés par un cabinet spécialisé et reconnu aux meilleures conditions tarifaires“, explique les EdV aux voyagistes de l’Hexagone.
“Lors de la négociation de cet accord [avec Equinoxe Avocats], nous avons souhaité limiter au maximum les frais de justice à avancer. L’objectif final est une opération blanche pour chaque dossier avec la condamnation de la compagnie aérienne à supporter à minima les frais exposés par le professionnel, en plus du remboursement du prix billets d’avions indûment conservés“, indique les EdV.
Selon nos informations, parmi les compagnies visées, Air Algérie, Air Europa, Air Transat, Air Madagascar, Air Namibia, Tunisair, Volotéa, etc. qui n’ont pas lâché un seul euro en numéraire pour rembourser les billets de vols annulés qui ont été réservés par les agences de voyage pour leurs clients.
“La situation des passagers du Maghreb est tout à fait désolante. Les compagnies aériennes d’Afrique du Nord, en effet, sont celles qui remboursent le moins bien leurs clients de tout le bassin méditerranéen“, constate, avec amertume, un dirigeant du soldeur de billets d’avion Bourse Des Vols. Et d’ajouter : “on a beaucoup critiqué Ryanair ou Aeroflot pour leur politique commerciale Covid-19, cependant ce ne sont pas celles qui inquiètent le plus, huit mois après le premier confinement. Nous nous battons chaque jour pour obtenir, au profit de notre clientèle maghrébine, des réponses des compagnies régionales qui sont parfois très difficiles à joindre, même pour des professionnels du tourisme“.
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