La Chine, premier pays à avoir cloué au sol les Boeing 737 MAX après deux accidents successifs, a indiqué hier n’avoir “aucun calendrier” pour les autoriser à voler de nouveau, en dépit d’un feu vert aux Etats-Unis et prochainement en Europe.

L’exploitation du monocouloir de Boeing en Chine ne pourra reprendre qu’une fois “les conclusions des enquêtes sur les deux accidents [impliquant des Boeing 737 MAX] établies“, a déclaré le régulateur chinois du transport aérien (CAAC), cité par la télévision publique CCTV. Le CAAC pose également comme conditions préalables une formation “complète et efficace” des pilotes, ainsi que des modifications techniques sur les appareils pour garantir la sécurité des vols.

En l’état, il n’y a “aucun calendrier fixé” pour le retour des Boeing 737 MAX dans le ciel chinois, a précisé le régulateur chinois, qui a ordonné dès mars 2019 aux compagnies aériennes chinoises de suspendre les vols de leurs Boeing 737 MAX 8, au lendemain du crash d’un appareil d’Ethiopian Airlines. Le géant asiatique avait été alors le premier pays au monde à prendre une telle décision.

Aux Etats-unis, l’Agence de l’aviation américaine (FAA) a autorisé mercredi le monocouloir à voler de nouveau, après 20 mois d’immobilisation au sol à la suite de deux crashs ayant fait 346 morts en l’espace de cinq mois. Plusieurs modifications du système de pilotage devront toutefois être effectuées sur les Boeing 737 MAX avant qu’ils ne puissent être remis en service. Les pilotes devront par ailleurs suivre une nouvelle formation avant de reprendre les commandes de ces appareils dans le ciel américain.

En Europe, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), a laissé entendre dès la fin septembre, par la voix de son directeur Patrick Ky, que les 737 MAX modifiés pourraient également être certifiés en novembre, et remis en service avant la fin de l’année sur le Vieux Continent.

Boeing 737 MAX : la Chine maintient l'interdiction de vol 1 Air Journal

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