La compagnie aérienne Corsair International propose dans le cadre de la réduction des coûts la suppression de 61 postes sur les 339 CDI du personnel au sol. Elle confirme en outre le départ de 65 PNC suite à une rupture conventionnelle.

Ayant finalisé son plan de financement de 300 millions d’euros, la compagnie française basée à l’aéroport de Paris-Orly entend « poursuivre la démarche de réduction des coûts » initiée avant la pandémie de Covid-19, dans un contexte de crise mondiale inédite qui affecte particulièrement le secteur aérien. Cette démarche « concerne en priorité les postes de coûts les plus importants d’une compagnie aérienne, à savoir : les loyers des avions et les coûts salariaux (mis à part le fuel) », souligne Corsair dans un communiqué du 14 janvier 2021. Après avoir proposé une rupture conventionnelle collective aux hôtesses de l’air et stewards, « qui a pris fin le 30 décembre et conduit au départ de 65 PNC », la compagnie aérienne s’attaque désormais au sol.

Le projet « d’évolution de l’organisation » remis hier aux instances représentatives du personnel entraînerait la suppression de 61 postes et la modification de 19 postes sur les 339 CDI du personnel SOL (effectif au 1er janvier 2021). Il est par ailleurs prévu la création de 14 postes, précise Corsair. Tout au long des discussions qui débuteront prochainement avec les partenaires sociaux, elle « entend continuer à mener un dialogue social constructif, notamment pour identifier les solutions d’accompagnement les plus adaptées et pérennes pour les collaborateurs concernés ».

Afin d’être « en mesure de rembourser les aides de l’Etat et répondre aux exigences des parties prenantes signataires de l’accord », Corsair rappelait hier qu’elle s’est engagée à « améliorer significativement » sa compétitivité. Dans cette perspective, la compagnie « doit s’adapter rapidement aux évolutions du secteur qui se sont accélérées depuis le début de la crise de la Covid-19 ». 

Rappelons que le plan de financement de Corsair comprend une « contribution financière globale de près de 300 millions d’euros » (136,9 millions de l’Etat, 126 de TUI et 30 en cash des repreneurs) ; Intro Aviation et le groupe TUI ont cédé la totalité de leur participation dans le capital de la compagnie aérienne. Qui rappelait à l’automne son recentrage sur les « dessertes domiennes » : outre le renforcement des dessertes actuelles (Martinique, Guadeloupe, Réunion, Maurice, Abidjan et Montréal), un élargissement du réseau est prévu avec l’ouverture de nouvelles destinations, notamment Mayotte depuis décembre ou le Lyon – Marseille – Réunion – Mayotte annoncé pour juin prochain. 
« Nous sommes bien conscients de la situation économique difficile et des impacts d’un tel projet sur les collaborateurs concernés par une suppression de poste. Cette évolution de l’organisation est cependant indispensable pour améliorer notre compétitivité et assurer la pérennité de Corsair », a déclaré le PDG Pascal de Izaguirre. La crise de la Covid-19 « a exacerbé la concurrence sur nos lignes cœur de métier, et l’efficacité de notre organisation est clé pour nous développer sur nos marchés et tenir nos engagements vis-à-vis de l’Etat et de nos actionnaires. Nous mettrons tout en œuvre pour accompagner au mieux les collaborateurs concernés ».

e plan devrait d’autre part permettre à Corsair d’assurer sa commande de cinq Airbus A330neo, attendus d’ici mi-2022. Le premier a effectué son vol inaugural début novembre, trois A330neo intégreront la flotte en avril, mai et juin 2021, le quatrième étant attendu en décembre.

Corsair lance un PSE pour le personnel au sol 1 Air Journal

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