Qantas a fait état d’une perte nette au premier semestre de son année fiscale (de juin à décembre 2020) de 1,08 milliard de dollars australiens (707 millions d’euros), contre un bénéfice net sur la même période un an plus tôt de 445 millions.
Au cours du premier semestre de son exercice décalé 2020/2021, la compagnie australienne a vu son chiffre d’affaires plonger de 7,1 milliards de dollars australiens à 2,3 milliards. Cela représente un recul de 75% par rapport à ses niveaux d’avant la pandémie.
«Ces chiffres sont frappants, mais ils ne sont pas une surprise», a déclaré le directeur général de Qantas, Alan Joyce. «Il y a un an, personne ne savait exactement l’impact que le Covid allait avoir sur le monde, ou sur le secteur de l’aviation. C’est pire que ce à quoi l’on pouvait s’attendre». «Les fermetures de frontières signifient que nous avons quasiment cessé d’opérer 100% de nos vols internationaux et 70% de nos vols intérieurs», a-t-il poursuivi. «Les trois quarts de notre chiffre d’affaires sont partis en fumée».
Le chiffre d’affaires de Qantas avait déjà reculé de 4 milliards de dollars australiens lors des six premiers mois de 2020, ce qui totalise à ce jour une perte d’environ 11 milliards de dollars australiens depuis le début de la pandémie. «C’est un chiffre énorme, probablement le plus gros de tous les autres groupes australiens frappés par le Covid», a souligné Alan Joyce.
Quelques 8.500 employés ont perdu leur emploi depuis le début de la crise sanitaire, et 7.500 autres sont au chômage partiel, attendant la reprise des vols internationaux. La compagnie australienne a reporté de juillet à octobre prochain la date de la reprise espérée des vols passagers internationaux. Sur le marché domestique, elle anticipe un retour à 60% des capacités en mars, et à 80% à la fin juin.
Selon le patron de Qantas, le coût de maintenance des avions cloués au sol est en bonne partie compensé par la hausse de l’activité fret. Le chiffre d’affaires du fret a progressé de 23% à 613 millions de dollars australiens, profitant de l’essor du commerce en ligne et de la baisse des capacités de transport disponibles dans le contexte de l’effondrement mondial des vols passagers.
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