Voyager entre la France et l’Australie, la Corée du Sud, Israël, le Japon, la Nouvelle Zélande, le Royaume-Uni et Singapour ne nécessite plus de motif impérieux, même si les restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19 demeurent dans ces pays. En Polynésie française, on pense désormais à une réouverture au tourisme au mois de mai prochain.

Cinq semaines après la mise en place de motifs impérieux pour les déplacements hors de l’espace européen, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a annoncé pour ce 12 mars 2021 un assouplissement des mesures concernant des destinations peu affectées par la crise sanitaire. Ce régime « est amendé pour tenir compte de l’évolution épidémique internationale et ajouter un certain nombre de situations d’urgence qui constituent des motifs impérieux », précise son communiqué. Il ne sera donc plus nécessaire de justifier d’un motif impérieux pour les déplacements en provenance ou vers les aéroports d’Australie, la Corée du Sud, Israël, le Japon, la Nouvelle Zélande, le Royaume-Uni et Singapour, « du fait de la diffusion très large du variant britannique en France et de la situation sanitaire spécifique de ces pays ».

Pour les déplacements vers et depuis ces sept pays, les autres restrictions à la circulation restent en vigueur : la présentation d’un test PCR négatif de moins de 72 heures avant le départ notamment « reste bien entendu nécessaire ». La consultation du site des Conseils aux voyageurs est particulièrement recommandée, et il reste « fortement conseillé de limiter au maximum les déplacements internationaux ». Il convient donc de consulter la fiche de chacun de ces pays dans les conseils aux voyageurs avant d’y envisager tout déplacement.

Le ministère a d’autre part annoncé un élargissement de la liste des motifs impérieux et personnels, qui inclue désormais l’ensemble des relations familiales et ajouter de nouvelles situations liées à l’éloignement familial pour : les couples mariés et pacsés mais dont l’un des membres est établi à l’étranger pour raison professionnelle ; les enfants mineurs scolarisés en France alors que le foyer familial est établi à l’étranger ; les couples avec enfants, vivant l’un en France, l’autre à l’étranger et séparés. Les étudiants en situation de passer un concours sont aussi ajoutés à la liste, ainsi que les retours vers la résidence principale lorsqu’elle est établie en France. Les modèles d’attestations dérogatoires de déplacements internationaux seront mis à jour en conséquence.

La Polynésie française restera fermée au tourisme au mois d’avril, « avec pour objectif d’ouvrir au mois de mai prochain » : c’est ce qu’a confirmé hier Édouard Fritch selon Radio1, tout en rappelant que seul Paris peut prendre la décision d’autoriser les vols touristiques vers l’archipel du Pacifique. « J’ai envie que ce cauchemar s’arrête le plus rapidement possible », a ajouté le chef du gouvernement local, « l’économie en a besoin ». Le rétablissement des motifs impérieux entre la métropole et Papeete avait poussé le mois dernier les compagnies aériennes Air Tahiti Nui, Air France et French bee à réduire leurs fréquences vers et depuis l’aéroport Faa’a ; la compagnie nationale française par exemple a suspendu hier la deuxième rotation hebdomadaire prévue, jusqu’au 20 avril .

Les frontières françaises s’entrouvrent, Tahiti pense à mai 1 Air Journal

©Air Tahiti Nui