L’inaction continue du gouvernement canadien entraîne davantage de mises à pied et d’incertitude au travail, déclare l’Association des Pilotes de lignes ALPA Canada.

Tim Perry, président de l’Association des pilotes de ligne (ALPA) Canada, estime qu’à la suite de plus de 400 licenciements supplémentaires de pilotes chez WestJet Airlines, alors que l’incertitude demeure chez d’autres grands transporteurs, dont Air Transat, le gouvernement canadien n’en fait pas assez pour sortir les acteurs de la crise Covid-19.

«Le secteur canadien de l’aviation est un élément essentiel de l’économie canadienne qui facilite le commerce local et international, joue un rôle déterminant dans le tourisme et assure la libre circulation des personnes et des marchandises dans notre vaste pays diversifié et dans le monde. Avant le COVID-19, l’industrie employait plus de 141 000 Canadiens avec une empreinte économique de 50 milliards de dollars, ce qui soutenait des millions d’autres emplois – et des familles – partout dans le pays.

Malheureusement, le gouvernement continue de ne pas répondre adéquatement aux effets de la crise du COVID-19 sur le secteur de l’aviation au Canada. Alors que le gouvernement continue de tergiverser, l’industrie devient chaque jour plus vulnérable et les emplois continuent de disparaître.

Près de 10 000 carrières chez WestJet restent dans les limbes, avec seulement 4 800 employés qui font encore partie du personnel, comparativement aux 14 000 employés il y a à peine 12 mois. Plus de 400 mises à pied supplémentaires, dont la mienne, ont pris effet aujourd’hui (ndlr : le 2 avril). »

Tim Perry a aussi évoqué l’absorption avortée d’Air Transat par Air Canada, comme nous le rappelions dans nos colonnes hier.

« ALPA Canada représente également les pilotes d’Air Transat, où le statut d’emploi de près de 5 000 travailleurs hautement qualifiés demeure inconnu. En plus de ne pas avoir réussi à atténuer les retombées de la pandémie, notre gouvernement a passé 18 mois à délibérer sur la vente imminente de cette compagnie aérienne à un autre concurrent de l’industrie, ce qui n’a fait qu’ajouter à l’incertitude. La position de l’ALPA vis-à-vis du gouvernement sur la manière d’aider l’industrie à surmonter la tempête est, depuis le début de la pandémie, restée cohérente: travaillez avec nous pour évaluer pleinement les solutions afin d’assurer une industrie solide et stable, avant qu’il ne soit trop tard.

Avec le budget fédéral dans moins de trois semaines, nous continuerons de promouvoir nos nombreuses recommandations articulées et fondées sur la science, et nous encourageons fortement le gouvernement à veiller à ce que les groupes syndicaux, comme ALPA Canada, participent aux discussions concernant la mise en œuvre d’un programme d’assistance financière spécifique à l’aviation qui fournit un soutien direct aux compagnies aériennes qui ont été considérablement touchées par la pandémie du COVID-19. Toute aide financière à l’industrie qui ne soutient pas les employés serait considérée comme un échec de ce gouvernement. »

Les pilotes de l’ALPA veulent que le gouvernement canadien en fasse plus 1 Air Journal

©Airbus