Air Caraïbes et French Bee, les deux compagnies aériennes du groupe privé Dubreuil, demandent de l’aide à l’Etat pour être à égalité avec ses concurrentes, assurant être les seules de leur secteur à ne pas avoir encore obtenu de soutien public face à la crise du virus.

« Nous demandons à l’Etat d’être aidés parce que nous avons subi quelque chose d’exceptionnel et parce que nous subissons les conséquences de mesures qu’il a prises, comme la fermeture de l’aéroport d’Orly l’an dernier, ou l’obligation aujourd’hui pour les passagers de justifier d’un motif impérieux pour voyager. Nous demandons surtout deux choses : de l’équité, tout d’abord, car nous constatons qu’il n’y a pas de règle commune dans les aides accordées à Air France, Corsair et Air Austral… », a déclaré hier Marc Rochet, vice-président d’Air Caraïbes et président de French bee, dans un entretien accordé à La Tribune.

Après le feu vert à la recapitalisation d’Air France par l’Etat, à hauteur de 4 milliards d’euros en échange de la cession de 18 créneaux à l’aéroport d’Orly, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a évoqué le 7 avril 2021 au Sénat les aides prévues pour deux autres transporteurs tricolores affectés par la pandémie de Covid-19 : 35 millions pour Air Austral et « d’autres modalités de soutien » pour Air Tahiti Nui. En outre, le ministre a indiqué que l’aide à Air France ne sera « pas forcément la dernière »… Mais rien pour le groupe Dubreuil, propriétaire des compagnies Air Caraïbes et French bee.

Aussi, Marc Rochet demande aujourd’hui que les aides aux transporteurs français soient attribuées en fonction de critères valables pour tous, « comme le chiffre d’affaires, l’évaluation des frais fixes ou encore la durée de la fermeture…»

Air Caraïbes et French Bee réclament des aides d'Etat 2 Air Journal

@Maxime Letertre ADP