Les régions et villes de l’Union Européenne soutiennent à l’unanimité l’utilisation d’un document commun pour faciliter la libre circulation dans l’Union Européenne pendant la pandémie et stimuler la reprise du secteur du tourisme vers de nouveaux modèles durables.

Le certificat Covid-19 est essentiel pour relancer le tourisme régional, mais il doit être non discriminatoire et respecter des normes de sécurité élevées, estime l’UE. La plénière du Comité européen des régions (CdR) a approuvé à l’unanimité une résolution promue par tous les groupes politiques qui salue la proposition de la Commission européenne de créer un nouveau certificat vert numérique. Cependant, les dirigeants régionaux et locaux suggèrent que, dans un souci de clarté, le document devrait être renommé Certificat COVID-19 de l’UE, comme proposé par le Parlement européen. Ils insistent sur le fait qu’il ne doit pas s’agir d’un document de voyage et insistent sur le principe de non-discrimination, en particulier envers les personnes non vaccinées. De plus, lors d’un débat sur la reprise des secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, les membres du CdR se sont engagés à faire de la crise du COVID-19 une opportunité et à passer du sur-tourisme à de nouveaux modèles sûrs, durables, résilients et conformes aux objectifs du Green Deal européen. Les institutions de l’UE devraient préciser que le certificat n’affecterait pas le droit des travailleurs frontaliers de se déplacer librement entre leur domicile et leur lieu de travail pendant la pandémie.

Par une résolution approuvée vendredi 7 mai à l’unanimité, le CdR accueille favorablement la proposition de la Commission européenne de créer un certificat vert numérique commun de l’UE pour faciliter les mouvements transfrontaliers sans restriction pendant la pandémie COVID-19 et sauver la saison touristique. Le certificat, qui peut être au format numérique ou papier, attestera qu’une personne a été vaccinée contre le COVID-19 ou, alternativement, qu’elle a reçu un résultat de test négatif récent ou s’est rétablie de l’infection. Enfin, le CdR accueille favorablement la proposition du Parlement européen de changer son nom en “EU COVID-19 Certificate”, afin de mieux comprendre l’utilité du certificat, facilitant ainsi sa promotion auprès des citoyens.

Le président du CdR Apostolos Tzitzikostas a souligné que « le certificat vert numérique n’est pas la solution miracle, mais il contribuera à faire bouger l’Europe à nouveau à condition qu’il respecte la vie privée et la protection des données de l’UE. Le secteur du tourisme européen ne se rétablira pas si nous n’avons pas de règles communes européennes pour voyager en toute sécurité. Les gouvernements locaux et régionaux ressentent déjà l’impact de la perte de revenus et leurs économies ne peuvent tout simplement pas se permettre de perdre une autre saison. Tous les niveaux, de l’UE, au national, au régional et local, doivent travailler ensemble pour sauver le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. »

Les membres du CdR réaffirment leur conviction que la vaccination est le principal moyen de maîtriser la pandémie et de rétablir la libre circulation. Par conséquent, ils soulignent la nécessité de garantir l’égalité d’accès aux vaccins et appellent à une augmentation rapide de la production de vaccins en Europe. Le CdR suggère que l’Union européenne explore de nouvelles solutions telles que la suspension temporaire des brevets de médicaments et de technologies médicales pour traiter ou prévenir les infections au COVID-19.

Le tourisme est l’un des secteurs les plus touchés par les restrictions à la libre circulation et autres mesures de précaution contre la propagation du coronavirus. Le secteur génère 10% du PIB de l’UE et représente 12% de la main-d’œuvre de l’UE, mais la crise du COVID-19 a causé des pertes comprises entre 85% et 90% pour de nombreux acteurs économiques tels que les hôtels et restaurants, les voyagistes et les sociétés de transport. En 2020, le nombre de nuitées passées dans les établissements d’hébergement touristique de l’UE s’est élevé à 1,4 milliard, en baisse de 52% par rapport à 2019. Chypre, la Grèce et Malte ont été les pays les plus touchés avec des baisses dépassant 70%.

L’Union Européenne précise les contours du certificat Covid-19 1 Air Journal

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