La Commission européenne prépare pour les déplacements entre pays de l’Union européenne (UE) la mise en place d’un certificat sanitaire européen, qu’elle souhaite opérationnel avant la fin juin. Mais les pays du sud de l’Europe, dont l’économie dépend fortement du tourisme, prennent déjà les devants pour ne pas perdre la saison estivale.

Portugal
Dernière annonce en date, le Portugal autorisera à partir de ce lundi 16 mai les voyages touristiques pour la plupart des pays de l’UE (sauf Chypre, Croatie, Lituanie, Pays-Bas et Suède), a annoncé hier le ministère de l’Intérieur portugais. Les personnes en provenance des pays de l’Union européenne ayant une incidence du coronavirus «inférieure à 500 cas pour 100.000 habitants» pourront effectuer «tous types de voyage vers le Portugal, y compris les voyages non essentiels».

Tous les passagers de plus de deux ans doivent toutefois présenter, avant l’embarquement, un test PCR négatif de moins de 72 heures. Les compagnies aériennes qui embarqueraient des passagers sans test encourent «une amende de 500 à 2.000 euros par voyageur».

Grèce
Depuis hier, les touristes étrangers sont autorisés à entrer en Grèce s’ils sont vaccinés ou s’ils peuvent présenter un résultat négatif au test de détection du Covid-19. Les déplacements entre les régions et les nombreuses îles du pays sont permis sous les mêmes conditions. La quarantaine de sept jours imposée aux citoyens de l’UE avait été levée dès la mi-avril.

Italie
Depuis hier, l’Italie n’exige plus des voyageurs qu’ils observent une quarantaine de cinq jours suivie d’un second dépistage. Les autorités sanitaires du pays délivrent un «pass vert » dont la durée de validité varie : celle de 48h est accordée à ceux qui présentent un test PCR ou antigénique négatif; celle de six mois est attribuée à toutes les personnes ayant reçu leurs deux injections de vaccin ainsi qu’à toutes celles qui ont été contaminées et ont guéri de la maladie.

Ce «pass vert » permet de voyager dans toutes les régions. Il «est valable pour tous, donc aussi et surtout pour les touristes en dehors de l’Union européenne», a précisé le ministère du Tourisme.

Malte
L’île de Malte offre un chèque allant jusqu’à 200 euros par personne pour séjourner au moins trois nuits dans un hôtel étoilé. Cette somme, qui doit être dépensée sur place, est majorée de 10% si l’on séjourne sur l’île de Gozo. Cette offre est limitée aux 38.000 premières réservations.

Selon l’évolution de la pandémie dans son pays d’origine et en se fixant sur une carte évolutive publiée par l’UE, Malte peut imposer d’être vacciné ou un test PCR négatif de moins de 72 heures.

Espagne
Depuis juin 2020, la péninsule ibérique a toujours maintenu ses frontières ouvertes aux voyageurs avec pour seule exigence un test PCR négatif de moins de 72 heures et un formulaire sanitaire à remplir en ligne. Le 9 mai, le gouvernement de Madrid a mis fin à l’état d’urgence sanitaire : les déplacements entre régions sont de nouveau possibles et le couvre-feu national est levé sauf pour les Baléares (23h-6h), la région de Valence et la Catalogne (minuit-6h).

Pour relancer le tourisme, des régions comme les Baléares ou l’Andalousie offrent gracieusement une assurance Covid-19 aux visiteurs étrangers. Si un touriste contracte le virus durant son séjour, le coût des soins et celui d’un éventuel rapatriement seront pris en charge par les autorités locales à hauteur de 15.000 euros. En 2019, l’Espagne avait reçu 83,5 millions d’étrangers ce qui en a fait la deuxième destination touristique mondiale, derrière la France.

Les pays du sud de l'Europe s'ouvrent au tourisme 1 Air Journal

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