Histoire de l’aviation – 2 juin 1912. Si 198 personnes s’étaient inscrites au départ pour tenter d’afficher le Prix Peugeot à leur palmarès, seuls 23 compétiteurs vont finalement s’essayer, ce dimanche 2 juin 1912, à cette épreuve, dotée de 10 000 francs de prix. Pour gagner la mise, il est demandé aux participants d’effectuer un vol totalisant 10 mètres au minimum, mais pas avec n’importe quel type d’appareil. Le règlement précisant que les aviateurs doivent utiliser impérativement une aviette pour ce faire.

Mais pour mener à bien cette entreprise, ce n’est pas chose aisée : car, rappelons-le, il n’y a pas de moteur pour assurer la mise en mouvement de l’aviette, tout doit se faire à la force du pédalage des prétendants au titre… Une très bonne condition physique est exigée pour espérer pouvoir prendre son envol. Qualité qui a manqué à tous les engagés dans ce prix, tous échouant dans cette épreuve imaginée par Robert Peugeot en janvier 1912. Le défi est bien trop ardu.

En prenant conscience, Robert Peugeot va baisser la difficulté et offrir la somme de 1 000 francs, dans le cadre d’un autre prix, à qui réalisera un vol de minimum 1 mètre en évoluant à une hauteur de 10 centimètres. Et en juillet 1912, c’est Gabriel Poulain qui empochera l’argent, volant sur plus de trois mètres.