Dans le cadre du projet de loi « Climat et Résilience », le Sénat a approuvé jeudi la suppression des vols intérieurs en cas d’alternatives en train de moins de 2h30, mais avec des modifications qui limiteraient la portée de la mesure à la seule ligne entre Paris-Orly et Bordeaux.

La Convention citoyenne pour le climat avait réclamé de renoncer aux vols intérieurs en cas d’alternatives de moins de 4 heures en train, et non 2H30. Le seuil de 2H30 retenu par le gouvernement préserve la possibilité d’effectuer un aller-retour dans le même journée ainsi que le désenclavement des territoires. Il entérine surtout l’existant, puisque le gouvernement avait contraint Air France à renoncer aux liaisons concernées en contrepartie d’un soutien financier en mai 2020, en pleine crise sanitaire. Il interdira également aux compagnies concurrentes de s’engouffrer dans la brèche.

Selon le texte de loi approuvé en première lecture par l’Assemblée nationale en avril et le Sénat ce jeudi, un décret permettrait de déroger à cette interdiction lorsque les lignes aériennes assurent «majoritairement» le transport de passagers en correspondance. La Chambre des territoires a redéfini ce périmètre, pour permettre de déroger à l’interdiction lorsqu’elles assurent «à plus de 50%» le transport de passagers en correspondance. La disposition ainsi «clarifiée», «ne concernerait plus qu’une seule ligne encore ouverte en France : Orly-Bordeaux», selon le rapporteur Philippe Tabarot (LR). Les autres lignes -Paris-Lyon, Paris-Nantes, Paris-Rennes et Lyon-Marseille-, qui transportent une majorité de passagers en correspondance via Paris, ne seraient donc pas interdites.

Climat : le Sénat vote la suppression de certaines lignes domestiques 1 Air Journal

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