La compagnie aérienne Air France a inauguré deux nouvelles liaisons saisonnières à Paris, vers Rhodes et Corfou en Grèce. Sa directrice générale Anne Rigail évoque une forte demande vers l’Europe et le bassin méditerranéen, mais regrette l’absence de réciprocité pour le tourisme aux USA.

Depuis le 5 juillet 2021, la compagnie nationale française propose quatre vols par semaine entre sa base à Paris-CDG et l’aéroport de Rhodes-Diagoras, opérés en monocouloir Airbus. Les départs sont programmés lundi, mercredi, vendredi et dimanche à 7h00 (arrivée à 11h40), les vols retour quittant la Grèce à 12h35 (arrivée à 15h25). Air France est en concurrence sur cette route avec Aegean Airlines et les low cost easyJet et Transavia.

Autre nouveauté grecque à Roissy pour la compagnie de l’alliance SkyTeam, et face à la même concurrence, l’aéroport de Corfou-Ioannis Kapodistrias (Kerkyra) a droit également à quatre rotations hebdomadaires en monocouloir Airbus. Les départs ont lieu les mêmes jours à 7h10 (arrivée à 10h55), avec retour à 11h55 (arrivée à 13h50).

Air France propose cet été sept destinations en Grèce, avec Athènes, Héraklion, Mykonos, Santorin et Thessalonique.

S’exprimant hier sur Radio Classique, la directrice générale d’Air France Anne Rigail a d’ailleurs cité spécifiquement le pays parmi les destinations loisirs vers lesquelles la demande est « très forte », alors que la demande de voyage d’affaires reste « beaucoup moins forte » – avec un espoir de reprise en septembre. L’Afrique du nord et la Corse font aussi partie des « destinations prisées », y compris depuis les régions, de même que l’Outre-mer. En vue de cette période estivale qui compte plus de 80 destinations saisonnières dont 22 nouvelles, la compagnie a réactivé « 185 avions, 90% de sa flotte », pour une offre en siège à 65% de ce qu’elle était avant la crise.

Le point noir reste bien sûr les Etats-Unis, qui représentent « 35% du chiffres d’affaires » : le pays reste inaccessible aux touristes Européens, et 80% des réservations sont faites par les Américains souhaitant venir en Europe selon la CEO – qui ne sait pas plus que les autres quand la réciprocité sera annoncée.

Le patron du groupe Air France-KLM Benjamin Smith ne disait pas autre chose la veille sur Europe 1, expliquant qu’en Grèce « on a une demande supérieure à 2019 par exemple. Au Portugal, en Italie également, les coefficients d’occupation sont importants ». Et si la demande vient à augmenter encore, il assure être prêt : « avec la crise, nous avons quinze à seize mois d’expérience pour être vraiment agile maintenant, et remettre des vols en place en dernière minute ».

Air France : Rhodes, Corfou et forte demande sur le moyen-courrier 1 Air Journal

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