Qatar Airways a annoncé une perte nette annuelle de près de 3,5 milliards d’euros au 31 mars, à la fin de son année fiscale 2020/2021, soit le double de la perte subie lors de l’exercice précédent.

Sur les 3,5 milliards de perte annuelle, 2 milliards sont dus à la mise au sol de sa flotte d’Airbus A380 et A330, a expliqué la compagnie qatarie dans un communiqué rendu public hier. Lundi, elle a obtenu 2,5 milliards d’euros d’aide de l’État du Qatar pour faire face à la chute du trafic aérien mondial due à la pandémie de Covid-19 qui perdure.

Malgré tout, les résultats opérationnels de qatar Airways ont démontré sa résilience pendant la crise sanitaire avec une perte opérationnelle déclarée à 246,5 millions d’euros en 2020/2021, soit 7% de moins par rapport à 2019/2020. En outre, le groupe a réalisé une amélioration significative de l’EBITDA qui s’est établi à près de 1,4 milliard d’euros contre 1,18 milliard d’euros l’année fiscale précédente.

Qatar Airways Cargo, la division de transport de fret, a été au cœur de la reprise, en devenant le plus grand transporteur de fret au monde. Au plus fort de la pandémie, Qatar Airways Cargo a plus que triplé ses services quotidiens, opérant un record de 183 vols en une journée au cours du mois de mai 2020.

Qatar Airways Cargo a également supervisé une augmentation de 4,6% des tonnes de fret traitées par rapport à l’exercice précédent, avec 2 727 986 tonnes (poids taxable) traitées en 2020/2021. Cette augmentation du fret traité, ainsi qu’une augmentation significative du rendement du chargement, a également permis à la filiale de fret de doubler ses revenus.

Bien qu’elle ait traversé « l’une des années les plus difficiles de son histoire », Qatar Airways a reconstruit son réseau qui est passé de 33 destinations en pleine pandémie de covid-19 à plus de 140 destinations aujourd’hui. Elle a continué à identifier de nouveaux marchés, lançant neuf nouvelles destinations telles qu’Abidjan (Côte d’Ivoire), Abuja (Nigeria), Accra (Ghana), Brisbane (Australie), Harare (Zimbabwe), Luanda (Angola), Lusaka (Zambie), San Francisco et Seattle (États-Unis).

La compagnie qatarie a également été l’une des rares à poursuivre ses activités vers des villes clés, notamment Amsterdam, Dallas-Fort Worth, Londres, Montréal, São Paulo, Singapour, Johannesburg, Sydney et Tokyo. Cela s’ajoute à l’expansion des opérations de Qatar Airways au-delà des niveaux pré-pandémiques sur plusieurs marchés dont le Brésil, le Canada, le Nigeria et les États-Unis.

Elle a également réalisé des progrès significatifs dans son ambition de forger de nouveaux partenariats stratégiques avec plusieurs grandes compagnies aériennes dont American Airlines, Air Canada, Alaska Airlines et China Southern Airlines. Ces nouvelles alliances ainsi qu’une coopération élargie avec plusieurs partenaires existants dont JetBlue, Iberia, LATAM, Cathay Pacific et Oman Air, ont encore renforcé la connectivité de Qatar Airways, offrant davantage d’options de voyage aux passagers.

Pour résumer ces 12 mois de crise sanitaire (avril 2020 à mars 2021), son PDG Akbar Al Baker a déclaré : « Il y a trois mots qui, selon moi, décrivent le mieux la réponse du Groupe Qatar Airways au cours de l’année écoulée : force, résilience et engagement. La force qui consiste à ne pas hésiter à prendre des risques ou à éviter les décisions difficiles ; la résilience qui vise à rester concentré et à ne pas laisser les événements nous dépasser ; et l’engagement qui cherche à ne jamais revenir sur les promesses faites aux passagers, aux partenaires et aux employés ».

Qatar Airways : 3,5 milliards d'euros de perte annuelle, 2,5 milliards d'euros d'aide publique 1 Air Journal

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