Ayant remplacé vendredi Alitalia dans le ciel italien, la nouvelle compagnie aérienne Italia Trasporto Aereo (ITA) compte rentrer l’année prochaine dans une alliance internationale. Si « rester » dans SkyTeam semble le choix le plus simple et logique, Star Alliance n’a pas dit son dernier mot.

Après le début des opérations le 15 octobre 2021 de la nouvelle compagnie nationale italienne, avec une flotte de 52 avions rachetés à son prédécesseur ou loués, le président Alfredo Altavilla a évoqué pour l’année prochaine l’entrée d’ITA dans une alliance internationale. « ITA ne peut pas être un transporteur autonome pour toujours », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il « ouvert à négocier avec tout le monde. ITA a été créée pour être un élément stratégique dans l’un des grands réseaux qui existent déjà dans le secteur ».

Alitalia était membre de SkyTeam, et de la coentreprise transatlantique avec Air France-KLM, Delta Air Lines et Virgin Atlantic (elle avait déjà quitté cette dernière avant de disparaître). Selon la presse italienne, les discussions sur un « partenariat commercial » sont depuis plusieurs mois en cours avec Delta en particulier. Mais le groupe franco-néerlandais ne cache pas son intention de renouveler sa relation transalpine avec ITA, y compris via une coentreprise – qu’elle soit axée sur le transatlantique ou la Chine (avec son actionnaire China Eastern Airlines). Ce qui faciliterait dans tous les cas l’arrivée d’ITA dans l’alliance SkyTeam.

Mais le « tout le monde » mentionné par Alfredo Altavilla inclut aussi le groupe Lufthansa et United Airlines, membres de Star Alliance : les mêmes rumeurs traînent depuis aussi longtemps, allant jusqu’à donné à cette alliance le titre de favori. Lufthansa a tenté à plusieurs reprises de racheter ou concurrencer Alitalia, mais sa présence italienne (hors réseau) est aujourd’hui réduite à la filiale régionale Air Dolomiti.

Ces futures relations, qu’elles impliquent une prise de participation ou pas, sont d’autant plus nécessaires qu’ITA ne dispose sur le long-courrier que de sept Airbus A330-200, même si cinq A350 sont mentionnés dans son contrat avec ALC. Pas de quoi profiter d’un réseau intérieur et régional où elle fait déjà face à la concurrence féroce des low cost telles qu’easyJet, Ryanair, Vueling, Volotea ou Wizz Air.

Italie : SkyTeam ou Star Alliance pour ITA Airways ? 1 Air Journal

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