Une nouvelle compagnie aérienne française se présentant comme « premium et écoresponsable », Flying Green, a lancé sa levée de fonds. Elle compte décoller de Paris en 2023, avec trois Airbus A320neo.
Fondée l’année dernière à Saint-Aubin dans la vallée de Chevreuse, Flying Green a annoncé le 7 décembre 2021 le début de sa campagne de levée de fonds, accompagnée par BPI France. Avec pour objectif un lancement des opérations à l’aéroport de Paris-Orly au deuxième trimestre de 2023, sur un réseau « principalement moyen-courrier » avec une flotte initialement composée de trois A320neo à cabine Airspace, avec « une classe business et un service premium, une offre basée sur l’excellence à la française » (8 passagers en classe Affaires, 165 sièges en Economie a-t-elle précisé mercredi). Les recrutements ne devraient commencer qu’au début 2023.
La « déontologie de Flying Green » s’articule selon son site autour de 5 axes :
- L’emploi de biocarburant aéronautique, Flying Green s’engage à utiliser au moins 5% du Sustainable Aviation Fuel (SAF) dès le lancement des opérations.
- La flotte d’avions de dernière génération plus silencieuse et consommant moins de carburant.
- Les procédures opérationnelles « vertes » en vol et au sol.
- Le choix de partenaires écoresponsables.
- Des ressources humaines engagées dans le développement durable, avec une charte éthique environnementale signée par tous les salariés. Les politiques zéro papier, déchets 100% recyclables ainsi que la digitalisation maximale sont mises en place dès le début d’exploitation de la compagnie.
Flying Green sera dirigée par Pascal Frochot, président et co-fondateur, formé à l’ENAC ; il a été « Directeur des Opérations en Vol et gestionnaire du personnel Navigant chez AIR LIB (2001-2003) et chez BRIT AIR (2003-2014), puis Directeur des affaires économiques et ingénierie PN chez HOP ! Air France (2017-2018). Depuis, il est Président en activité de conseil pour les compagnies aérienne (organisation, gestion..) chez TCM 89 ». A ses côtés, Jonathan Machado prendra le poste de CEO ; passé par l’ESTCA et HEC Finance d’entreprise et Stratégie, le pilote de ligne sur A320 se présente comme « entrepreneur et chef d’entreprises dans plusieurs secteurs : Aéronautique, Énergie, Investissements ».
La stratégie et le positionnement de Flying Green « ont reçu des retours favorables lors des présentations aux principaux acteurs de l’aérien, tels que Paris Aéroport, Airbus et la Direction Général de l’Aviation Civile », et son business plan a été « réalisé avec Airbus », souligne un communiqué.
Remake d'un rêve! a commenté :
8 décembre 2021 - 8 h 37 min
On a déjà connu en France, ce type d’initiative “Premium/Classe Affaire sur Moyen- courrier” avec , entre autre Fairline en 1995, fondée par l’un des héritiers de Van Cleef & Arpels, qui voulait des avions et vols Affaires exclusivement …ce qu’elle fit brièvement sur Paris-Nice, et encore plus brièvement sur Paris-Milan… Ce furent deux coups de sifflets brefs sans suite…
On souhaitera bonne chance à ces deux aventuriers de l’aérien; on se permettra de dire aux futurs candidats à des postes chez eux de conserver leur lucidité et de ne pas nécessairement voir là un emploi durable ( même si les vols sont ” Green”!); et on invitera les investisseurs potentiels à la prudence en ne plaçant pas tous leurs oeufs dans cette levée de fonds chez Flying Green!
inukshuk a commenté :
8 décembre 2021 - 11 h 27 min
La différence entre Fairlines et Flying Green est que l’une était créée par un petit fils à papa qui ne connaissait rien au transport aérien mais qui ne pensait pas que l’on puisse vouloir voyager autrement qu’en classe affaire, lui qui avait pété dans la soie dès ses premières couches; l’autre est créée par Pascal Frochot, un vrai pro qui a fait toute sa carrière dans le milieu aérien, et qui aura commencé par un business plan avant de mettre un avion en ligne.
Certes l’entreprise est risquée (comme tout challenge dans ce milieu) mais je pense qu’il y a un marché de niche pour ce challenge.
En tous cas, Pascal mes voeux de réussite t’accompagnent, tant pis pour les détracteurs à deux balles ci-dessous qui sont plus doués pour démolir les challenges des autres que pour construire quelquechose par eux-mêmes.
Un soir bien arrosé à St Aubin, Vallée de Chevreuse a commenté :
8 décembre 2021 - 12 h 02 min
…nous fûmes quelques uns, tous avec une solide expérience aéro et/ou management et/ou financière, à gamberger du ciboulot, après avoir bien tété du goulot d’un bon blanc rapporté par l’un d’entre nous d’une virée en région…
Toute la nuit durant nous refîmes et le monde et les réseaux aériens permettant de le desservir dans les meilleures conditions de confort,et nous nous mîmes d’accord vers 5 h du mat. sur un business plan consacrant à la fois sur le besoin de nous concentrer sur le transport des Premiers de Cordée exclusivement, et de nous limiter, dans un premier temps du moins, sur des vols moyen- courrier.
Satisfaits de nous, nous nous quittâmes au point du jour, la nuit achevée sur une soupe à l’oignon bien chaude et bien méritée, avec la ferme intention de commencer…par chercher de l’argent!
C’est logique a commenté :
8 décembre 2021 - 12 h 23 min
Avec le XV et le XVI intra-muros Paris, avec Neuilly sur Seine et Ville d’Avray en premier cercle hors Paris , la Vallée de Chevreuse, en deuxième cercle, partage avec Versailles et Marly le Roi, le privilège d’héberger de très nombreux Premiers de Cordée…pour qui, aller à Orly est beaucoup plus aisé que d’aller à CDG….
C’est donc logique que cette , pour l’instant encore, compagnie de papier envisage et planifie son avenir depuis Orly, aéroport qui met à disposition des nouveaux entrants de nombreux créneaux de vol pour mieux le accueillir. Comme chacun sait.
Ecolopipo a commenté :
8 décembre 2021 - 9 h 38 min
Premium et ecoresponsable……
Dites « Premium » ca suffira largement . Le reste est le blabla habituel et inutile.
glurps a commenté :
8 décembre 2021 - 10 h 24 min
Allez, on lui donne au maximum 12 mois…
jeje a commenté :
8 décembre 2021 - 11 h 08 min
12mois …. c’est ce que donnaient certains a La Compagnie .
Ramada a commenté :
8 décembre 2021 - 10 h 40 min
Ecoresponsable ???
La seule chose volante en étant ecoresponsable est un oiseau et sûrement pas un avion même électrique…
Bencello a commenté :
8 décembre 2021 - 11 h 27 min
Premium et éco-responsable : une magnifique contradiction concernant l’aérien (et d’autres domaines.
Autant le patron de Wizz air qui accusait la classe affaire d’être mauvais pour l’environnememnt, était partisan, autant remplir un A320, fût-il neo, avec des pax Business ou Premium, est tout sauf “green”…
Olivier a commenté :
8 décembre 2021 - 13 h 49 min
5% de Saf c’est vraiment greenwashing, ils auraient pu aller jusqu’à 50%
Devine Donc a commenté :
8 décembre 2021 - 14 h 07 min
Toute la question étant : est-ce que Flying Green sera partenaire du programme de fidélité Flying Blue ?
Ok je ->
Christophe a commenté :
8 décembre 2021 - 15 h 11 min
J’en viens vraiment à me demander si tous ces projets de création de petites compagnies aériennes « de niche » ne sont pas simplement le moyen de permettre à certain d’alimenter financièrement une petite société de conseil personnelle qui facture ses services et conseils pour la conception et la préparation d’une nouvelle compagnie aérienne qui ne verra pas ou pas longtemps le jour.
xenon a commenté :
8 décembre 2021 - 15 h 45 min
Pas très loin de la vérité! Mais la réalité est pire, elle permet aux rêveurs en tous genres de tenter de réaliser leurs projets aux frais d’investisseurs naïfs.
JB a commenté :
8 décembre 2021 - 15 h 12 min
Bienvenue dans le monde du greenwashing! Voler aux quatres coins du monde and classe affaire, et faites sans etat d’ame grace, ben voyons. De grace, Flying Green, redescendez sur Terre
Brainstorming…. a commenté :
8 décembre 2021 - 16 h 55 min
Qu’elle a bien pu être la durée des études et des séances de brainstorming associées pour accoucher des 5 axes de la « déontologie de Flying Green »: on pourrait lire ça – ou du similaire-sur le côté de n’importe quel paquet de lessive!
Laurent a commenté :
8 décembre 2021 - 21 h 02 min
Déjà, il faudra obtenir des créneaux à Orly. Complètement illusoire.
Le marché n’a de toute façon pas besoin de nouveaux entrants et doit au contraire se consolider. Je me demande bien quels financiers vont accompagner ce projet bidon.