Un Airbus A318 de la compagnie aérienne Air France a connu deux pannes en autant de jours sur ses moteurs gauche puis droite, au grand dam des passagers reliant Orly à Alger et à Perpignan.

Les deux CFM56 du « Babybus » de la compagnie nationale française immatriculé F-GUGP lui ont donné du fil à retordre la semaine dernière. Le 20 janvier 2022, l’A318 de 131 sièges a décollé de Paris-Orly à destination de l’aéroport d’Alger vers 9h45. Mais alors qu’il se trouvait à son altitude de croisière après 45 minutes de vol, à peu près au-dessus de Toulouse, les pilotes ont rencontré un problème sur le moteur n°1 (gauche), et ont décidé de faire demi-tour ; ils se sont posés peu après midi à Orly.

Les techniciens d’Air France ayant réglé le problème, ce même A318 a redécollé le lendemain à 7h00 en direction de Toulouse, opérant ensuite deux autres rotations sans problème vers Nice puis Marseille. Jusqu’au vol AF7470 parti à 20h58 en direction de Perpignan : cette fois c’est le moteur n°2 (droit) qui a fait des siennes, l’A318 étant de retour avec ses 48 passagers moins de 30 minutes après le décollage. Un passager a raconté à France 3 : « quand on a commencé à monter l’avion s’est mis à trembler fortement, on a entendu des bruits de pétards, des déflagrations successives. Puis après il y a eu des flammes d’au moins 2m50 ». Les passagers ont été pris en charge par Air France, hébergés pour la plupart dans des hôtels à proximité de l’aéroport avant de repartir samedi matin.

Selon AV Herald, l’équipage aux commandes lors du premier incident a expliqué avoir « perdu » le générateur électrique du moteur gauche, mais il s’attendait tout de même à un atterrissage « normal ». Celui aux commandes lors du second incident a expliqué avoir coupé le moteur droit à environ 3000 pieds, après avoir vécu la même expérience que le passager. A en croire Flightradar24, l’A318 n’avait toujours pas redécollé ce mercredi matin.

Air France a confirmé les deux incidents qui n’ont fait aucun blessé. Elle opère encore douze A318 d’une moyenne d’âge de 16 ans (le F-GUGP en a un peu plus de 15) ; ce modèle entre autres est voué à sortir de la flotte, remplacé par les A220-300 (six livrés sur les 60 attendus). Le renouvellement de la flotte est « le premier levier de décarbonation disponible à court terme » selon la compagnie de l’alliance SkyTeam qui investit chaque année 1 milliard d’euros pour intégrer des appareils de dernière génération, Airbus A350-900 sur long-courrier et donc A220-300 sur court et moyen-courrier, avec à la clé une réduction des émissions de CO2 comprise entre 20 et 25%.

Babybus d’Air France: 2 pannes moteur en 2 jours 1 Air Journal

@Nick Ponty