Qatar Airways espère que le différend qui l’oppose à Airbus au sujet des défauts de peinture de ses gros-porteurs A350 « puisse être résolu hors des tribunaux ».

La compagnie aérienne qatarie a cloué au sol une vingtaine d’A350 en raison d’une dégradation de la peinture à la surface des fuselages et poursuit l’avionneur européen devant la justice britannique pour obtenir réparation. Elle réclame 200 000 dollars d’indemnisation par avion par jour d’immobilisation, soit plus de 600 millions de dollars jusqu’ici.

« Chaque partenariat connaît des différends et j’espère simplement que ce différend puisse être résolu hors des tribunaux », a déclaré hier le dirigeant de Qatar Airways, Akbar al-Baker. « L’affaire peut maintenant avancer rapidement pour se concentrer sur le sujet principal, à savoir les fausses déclarations de Qatar Airways sur la sécurité et la navigabilité de l’A350 », a indiqué de son côté Airbus, assurant « privilégier une solution à l’amiable ».

L’avionneur reconnaît une dégradation de la peinture pouvant exposer un filet métallique destiné à protéger l’avion en cas de frappe d’éclair, mais affirme que ce défaut est sans conséquence pour la sécurité en vol. La compagnie aérienne qatarie le conteste et affirme qu’Airbus rejette les corrections proposées.

A défaut de solution à l’amiable, Airbus et Qatar Airways se dirigeraient vers un long procès qui seraient coûteux pour les deux parties. Hier, un mois pile après que la justice britannique eut autorisé l’avionneur à annuler la commande de 50 monocouloirs A321neo de la compagnie qatarie, la Haute cour de justice de Londres a rejeté la demande de Qatar Airways, qui refuse depuis juin dernier de recevoir d’autres A350. La décision de la justice britannique signifie que la compagnie aérienne qatarie devra continuer à prendre livraison de ses A350 et à effectuer les paiements finaux à Airbus même si le différend sur la peinture n’est pas encore tranché devant un tribunal.