Le NTSB a tranché : le copilote d’un petit avion ayant trouvé la mort avant son atterrissage à Raleigh-Durham avait bien sauté en plein vol, sans parachute et en priant son collègue de l’excuser.

L’incident du 29 juillet 2022 avait vu le pilote d’un Casa C212 Aviocar appartenant à la société Spore Ltd (immatriculé N49TCA) demander un atterrissage prioritaire au contrôle aérien de l’aéroport de Raleigh-Durham (RDU) en Caroline du Nord, en raison d’un problème de train d’atterrissage. « Urgence, nous avons perdu notre roue droite », entendait-on le pilote déclarer selon un enregistrement des conversations récupéré par WRAL News. L’appareil avait réussi à se poser, s’immobilisant dans l’herbe. Mais si le pilote avait été récupéré par les secours, soufrant de blessures mineurs, pas de trace du copilote : retrouvé au milieu d’arbres et ne portant pas de parachute, le copilote identifié comme Charles Hew Crooks n’avait pas survécu à la chute, dont on ignorait alors si elle était accidentelle ou volontaire.

Selon un rapport intérimaire du NTSB, la dernière possibilité était la bonne : le commandant de bord a signalé qu’il avait effectué deux sorties de sauts en parachute, et revenait à Raeford West Airport pour embarquer un troisième groupe de parachutistes. Le copilote a opéré l’approche jusqu’à ce que l’avion « descende sous la limite des arbres et tombe » ; il a alors effectué une remise de gaz, mais trop tard pour éviter que la roue droite ne heurte la piste. Le commandant de bord a alors repris les commandes, puis survolé de nouveau l’aérodrome pour une vérification visuelle des dégâts ( confirmés sur la roue. Le déroutement vers Raleigh-Durham, bien mieux équipé, a alors été décidé. menés par le copilote, le commandant de bord signalant quelques turbulences modérées.

Mais environ 20 minutes après le déroutement, le copilote est devenu « visiblement bouleversé » à propos de l’atterrissage brutal. Selon le commandant de bord,

il a ouvert la fenêtre du cockpit et a « peut-être été malade », puis a abaissé la rampe à l’arrière de l’avion, expliquant qu’il avait l’impression qu’il allait être malade et qu’il avait besoin d’air. Il s’est levé de son siège, a enlevé son casque, s’est excusé et a quitté l’avion via la rampe arrière, apparemment sans saisir la barre se trouvant à 6 pieds de hauteur pour aider les parachutistes vers l’arrière de l’avion. Le commandant de bord a alors informé le contrôle de la circulation aérienne que son copilote avait quitté l’avion sans parachute.

Le NTSB rappelle que ce rapport n’est que préliminaire, mais la thèse de l’acte volontaire du copilote semble être confirmée.

Mort d’un copilote : il avait bien sauté en plein vol 1 Air Journal

©Javier Rodriguez