Les actionnaires de la compagnie aérienne low cost Spirit Airlines ont donné leur feu vert à la fusion avec JetBlue Airways, l’accord à 3,8 milliards de dollars devant créer le cinquième transporteur américain avec environ 9% de parts de marché. Ne reste plus qu’aux gardiens de la concurrence de donner leur aval.
On entrevoit enfin l’issue d’une saga lancée en février dernier, quand la spécialiste américaine du vol pas cher basée à l’aéroport de Fort Lauderdale avait annoncé un projet de fusion avec sa rivale Frontier Airlines, JetBlue se jetant dans la bataille en avril. En juillet, le Conseil d’administration de Spirit votait en faveur de la dernière.

Le 19 octobre 2022, ce sont ses actionnaires qui ont approuvé l’accord de fusion avec JetBlue : « sur la base des résultats préliminaires du vote fournis par l’inspecteur indépendant des élections lors de l’assemblée extraordinaire des actionnaires tenue aujourd’hui, plus de 50% des actions ordinaires en circulation de Spirit ont voté en faveur de la transaction », précise un communiqué.

Un dernier feu vert est désormais attendu de la part des régulateurs, avant une finalisation prévue « au plus tard » au premier semestre 2024. La fusion créera le cinquième plus grand transporteur aux États-Unis, avec une flotte combinée de 458 avions et un carnet de commandes de plus de 300 monocouloirs des familles Airbus A220 et A320neo (les Embraer de JetBlue doivent être retirés d’ici 2026). La future société devrait générer des revenus annuels d’environ 11,9 milliards de dollars et offrir aux 77 millions de clients combinés « plus d’options et de choix » sur plus de 1700 vols quotidiens vers plus de 125 destinations dans 30 pays.

Ted Christie, PDG de Spirit Airlines, a déclaré : « Il s’agit d’un pas en avant important sur notre chemin vers la conclusion d’une combinaison qui créera le challenger national à bas prix le plus convaincant pour les transporteurs américains dominants. Nous sommes impatients de poursuivre nos efforts en cours. discussions avec les régulateurs alors que nous nous efforçons de finaliser la transaction et d’apporter de la valeur aux membres de l’équipe, aux invités et aux actionnaires ».

JetBlue, basée à New York-JFK, a déjà déclaré s’attendre à réaliser « entre 600 et 700 millions de dollars de synergies annuelles nettes » une fois que les parties auront terminé l’intégration. Rappelons que Spirit, dont le nom disparaitre à terme, avait initialement soutenu l’offre de Frontier, craignant que l’alliance JetBlue – American Airlines ne complique les choses avec les gendarmes de la concurrence.

Ces derniers peuvent encore jouer les trouble-fêtes dans l’opération, devant s’assurer que la fusion n’entravera pas la concurrence sur certains lignes et ne fera pas grimper les prix des billets d’avions. Le ministère américain de la justice est d’ailleurs déjà en guerre contre l’alliance JetBlue – AA dans le nord-est des USA, qui pourrait « nuire aux consommateurs ».

Spirit Airlines : les actionnaires pour la fusion avec JetBlue 1 Air Journal

©JetBlue Airways