Les représentants de l’Etat italien au conseil d’administration d’ITA Airways ont confirmé jeudi leur décision de retirer les pouvoirs opérationnels à son président Alfredo Altavilla.

Cette décision, annoncée dans un communiqué, intervient en pleines négociations sur la vente de la compagnie aérienne publique italienne, née il y a un an des cendres d’Alitalia, au fonds d’investissement américain Certares, associé à Air France-KLM et Delta Air Lines. L’Etat italien a conféré les pouvoirs d’Alfredo Altavilla au directeur général Fabio Lazzerini, qui sera désormais chargé des négociations sur la privatisation d’ITA Airways.

Alfredo Altavilla, qui n’a jamais caché sa préférence pour l’offre concurrente soumise par le consortium Lufthansa-MSC, s’est vu reprocher de ne pas avoir fourni toutes les informations au consortium emmené par Certares, qui a remporté fin août la course au rachat de la comapgnie aérienne italienne.

Selon la presse italienne, Certares est prêt à débourser 350 millions d’euros pour acquérir une part de 50% plus une action dans ITA et investir ultérieurement 600 millions d’euros. Le ministère italien de l’Economie, qui détient 100% de la compagnie, disposerait de deux sièges sur les cinq que comptera le futur conseil d’administration d’ITA. Cette forte présence lui permettra de continuer à peser sur les décisions stratégiques concernant ITA. Lufthansa et MSC avaient proposé fin août de débourser 850 millions d’euros pour 80% d’ITA, ne laissant à l’Etat italien qu’une part de 20%.

Mais rien n’est encore acquis : le dernier mot sur la vente d’ITA reviendra au nouveau gouvernement que s’apprête à former Giorgia Meloni, présidente du parti populiste Fratelli d’Italia qui a remporté les élections législatives du 25 septembre.

ITA Airways : son président écarté, son directeur général en charge de la privatisation 1 Air Journal

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