Le CEO de la compagnie aérienne Air Belgium a démenti toute possibilité de faillite face aux rumeurs ayant suivi l’annonce qu’elle cherchait de l’argent frais. Il affirme en vouloir même plus pour étendre son réseau – ce qui pourrait passer entre autres par un partage de codes avec Air Mauritius.

Dans un entretien accordé à l’agence Belga et repris par la RTBF, Niky Terzakis a réagi aux nouvelles concernant la prochaine suspension des lignes vers les Caraïbes et en particulier les Antilles françaises, (« c’est une réaction au marché, ce que font toutes les entreprises. Nous ajustons nos capacités au marché et à la demande »), et surtout sa santé financière. Selon LN24 qui évoque une perte de 40 millions d’euros Air Belgium recherche un refinancement d’au moins 10 millions d’euros d’ici la fin de l’année, pour « éviter la faillite ».

« Cette rumeur nous fait du mal. On dit depuis cinq ans que l’entreprise est au bord de la faillite à chaque fois qu’elle cherche des fonds. C’est ennuyeux et fatiguant », soupire le CEO, qui dit chercher « même bien plus que ce montant, mais pour un important projet d’investissement et d’extension ». Il insiste : « Nos actionnaires ne vont pas baisser les bras. Bien sûr, nous pouvons poursuivre les activités en 2023 ».

Pas de précision en revanche sur les prochaines destinations envisagées, même si le patron d’Air Belgium évoque des discussion sur un partage de codes avec Air Mauritius, qui permettrait à ses clients de rejoindre Perth en Australie via l’île Maurice (desservie depuis octobre 2021).

 

Mais les éventuelles nouvelles liaisons se feraient au départ de sa base à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, « seules les Antilles françaises pour des questions de marché ayant leur place » à  Charleroi, souligne le CEO en référence aux clients du nord de la France. Et elle ne seraient pas en concurrence avec les lignes de Brussels Airlines, « plusieurs marchés » étant libres depuis le départ de certaines compagnies aériennes non précisées.

Actuellement, Air Belgium opère 9 de ses dix avions (deux Airbus A330-900 et un A330-200 pour les passagers, et pour le fret les quatre A330 de CMA CGM Air Cargo et deux Boeing 747-8F pour son actionnaire Hongyuan Group), avec 170 pilotes dans un effectif de plus de 500 personnes. Trois autres avions-cargos viendront rejoindre la flotte « dans les prochaines semaines et mois », souligne Niky Terzakis, même si l’activité du fret aérien a tendance à ralentir.

Ces nouveautés et une « nouvelle offre » seront présentées prochainement, assure le dirigeant d’Air Belgium, y compris de nouveaux partages de codes ou accords commerciaux similaires à celui signé avec Airlink en Afrique du Sud. En tout cas, Air Belgium « ne veut pas être considérée comme une low cost », conclut son CEO.

Air Belgium : pas de faillite mais de nouvelles routes ? 1 Air Journal

@Airbus/Éric Magnan