Anticipant un bénéfice net record pour 2022, la low cost irlandaise Ryanair se voit déjà en gagnante du mouvement de consolidation du secteur aérien en Europe dans la foulée de la crise sanitaire, qui ne laissera à terme qu’une poignée de compagnies aériennes dans le ciel européen.

Selon son directeur général Michael O’Leary, le Covid «restera comme un énorme point d’inflexion pour l’aviation européenne», avec un marché autrefois foisonnant qui se resserre depuis la pandémie autour de quelques acteurs principaux, qui sont d’après lui Ryanair, Lufthansa Group (Lufthansa, Austrian Airlines, Brussels Airlines, SWISS et la low cost Eurowings), IAG (British Airways, Iberia et la low cost Vueling) et Air France-KLM (avec la low cost Transavia).

Michael O’Leary, qui s’exprimait mardi lors d’une conférence de presse à Londres, a assuré qu’il ne faudrait que «trois ou quatre mois» pour qu’ITA Airways, née des cendres d’Alitalia, se retrouve reprise par le groupe allemand Lufthansa, considéré comme grand favori dans la course au rachat. TAP Air Portugal, dont la future reprivatisation suscite l’intérêt du groupe Air France-KLM, se retrouverait plutôt selon lui dans le giron d’IAG, tandis qu’Easyjet pourrait être absorbée par «British Airways ou Air France ou les deux conjointement» et Wizz Air par Lufthansa, a-t-il prédit.

«Le Covid a considérablement accéléré le processus de consolidation en Europe» et le ciel européen se transforme «en un marché où il y aura quatre très gros transporteurs un peu comme en Amérique du Nord». Pour Michael O’Leary, cela se traduit par des opportunités de croissance pour Ryanair, «la plus grande compagnie aérienne sur la plupart des marchés européens avec de loin les coûts et les tarifs les plus bas», qui enregistre actuellement des niveaux de réservation record pour les vacances de Pâques et d’été, a-t-il fait valoir.

Ryanair avait revu à la hausse début janvier sa prévision de bénéfice après impôts pour l’année fiscale qui s’achèvera au 31 mars, grâce à un pic plus fort qu’attendu pendant les fêtes de fin d’année. La low cost irlandaise anticipe désormais un bénéfice après impôts de l’ordre de 1,325 à 1,425 milliard d’euros, contre 1 à 1,2 milliard d’euros auparavant.

La consolidation post-Covid du ciel européen, selon le patron de Ryanair 1 Air Journal

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