En attendant le feu vert à son rachat par Avianca, la compagnie aérienne low cost Viva Air Colombia a enregistré la démission de son président-directeur général, et cloué au sol cinq de ses monocouloirs Airbus.

Dix mois après l’annonce de son acquisition par le groupe colombien, Viva Air vient de vivre une semaine compliquée pour sa filiale basée à l’aéroport de Bogota-El Dorado. En pleine restructuration de sa dette, Viva Air Columbia a annoncé le 21 février 2023 une réduction de flotte de cinq appareils « en raison de problèmes financiers » : elle dispose actuellement de neuf Airbus A320 de 180 ou 188 sièges, et de dix A320neo de 188 places (deux immobilisés depuis décembre, 20 autres encore attendus). Deux A320 pris en leasing ont déjà envoyés en stockage, trois autres devant suivre pour une flotte opérationnelle réduite à 16 monocouloirs.

Deux jours plus tard, le dirigeant Félix Antelo annonçait dans un courrier interne sa démission pour des motifs de santé, après cinq ans en tant que PDG. « C’est avec une grande douleur que je vous écris pour vous informer que j’ai démissionné du poste de président et chef de la direction de Viva », a-t-il déclaré aux employés de la low cost. Il a été remplacé par intérim par Francisco Lalinde, ex VP Opérations.

Problèmes financiers et surtout retard de l’autorité de l’aviation civile (Aerocivil) à donner le feu vert à son acquisition par le groupe Avianca risquent encore de faire disparaitre du ciel colombien Le régulateur colombien avait rejeté la demande en novembre dernier, citant des problèmes de concurrence.

Viva Air Volombia dessert actuellement 18 destinations intérieures et 8 internationales, dont Miami et Orlando aux USA. Elle est également dans le viseur de deux autres repreneurs potentiels, la low cost chilienne JetSmart et la filiale colombienne du groupe LATAM Airlines, qui est déjà venue « au secours des passagers de Viva » affectés par des suppressions de vols.

Viva Air Colombia avec moins d’avions, sans PDG 1 Air Journal

©AJ/Airbus/Viva Air