Quelque 300 compagnies aériennes du monde entier se réunissent du 4 au 6 juin à Istanbul pour la 79ème Assemblée générale annuelle (AGA) de l’Association internationale du transport aérien (IATA).

A cette occasion, l’association fera le bilan du transport aérien post-Covid, notamment en publiant des données sur la situation financière des compagnies aériennes auxquelles la pandémie a fait perdre des centaines de milliards de dollars. Elle définira également la direction à suivre pour les années à venir, notamment en matière de décarbonation. L’AGA de l’année dernière avait rassemblé un secteur encore sous le choc de sa pire crise, ayant été déplacée de Shanghai au Qatar en un temps utile où les frontières de la Chine restaient encore fermées.

Cette année, le secteur devrait renouer avec les bénéfices. Selon l’IATA, l’ensemble du secteur devrait enregistrer un bénéfice de 4,7 milliards de dollars en 2023, contre une perte de 6,9 milliards de dollars l’année dernière. Bon nombre des compagnies aériennes membres de l’IATA bénéficient d’une hausse de la demande, malgré une hausse des tarifs des billets d’avion, à la suite de la pandémie, qui n’est tempérée que par la pénurie d’avions et l’affaiblissement des chaînes d’approvisionnement. En Europe, la plupart des grandes compagnies aériennes sont revenues dans le vert en 2022, ce qui leur a permis de commencer à réduire leurs dettes ou à les rembourser intégralement, voire d’envisager même des opérations de rapprochement avec des concurrentes plus faibles (ITA Airways, TAP Air Portugal).

Les low cost sont considérées comme les grands gagnantes de la crise sanitaire en raison de leur plus grande flexibilité. Signe des temps, pour la première fois, une compagnie aérienne à bas prix, en l’occurrence Pegasus Airlines, est l’hôte officiel d’une AGA, dont le caractère formel et les rangées de délégations à la manière des Nations-unies reflètent les racines de l’IATA en tant qu’organisme international de compagnies aériennes d’Etat.

A Istanbul, “les compagnies aériennes se réuniront pour examiner la reprise de l’industrie après le Covid-19, pour planifier la voie à suivre vers un avenir plus durable, pour discuter des opportunités de la technologie pour améliorer l’efficacité de la vente au détail moderne et pour comprendre les défis réglementaires communs auxquels elles sont confrontées… Connecter le monde alors même que les divisions géopolitiques s’approfondissent est une mission vitale qui nécessite des compagnies aériennes rentables, sûres, efficaces et durables. Les résultats de cette AGA doivent définir la direction d’une connectivité mondiale encore plus efficace“, a annoncé Willie Walsh, directeur général de l’IATA.

L'IATA tient son assemblée générale à Istanbul du 4 au 6 juin 1 Air Journal

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