Lundi dernier à l’aéroport Palma de Majorque, aux Baléares en Espagne, Ryanair a voulu facturer 90 euros à deux passagers britanniques qui souhaitaient emporter avec eux en cabine deux pâtisseries locales.

Les pâtisseries en question, des brioches appelées ensaïmadas, ont été considérées par Ryanair comme des « bagages supplémentaires ». Refusant de payer ce supplément bagage, les deux passagers ont préféré abandonner leurs gourmandises sur place. L’affaire est parvenue à la connaissance des autorités des Baléares qui ont annoncé une réunion avec la low cost irlandaise pour « défendre les produits locaux et éviter toute forme de discrimination ».

L’association des pâtissiers des Baléares dénonce aussi le fait que les ensaïmadas achetées dans les boutiques duty free de l’aéroport sont autorisées à bord. « Toutes les autres compagnies aériennes autorisent les passagers à embarquer avec deux ensaïmadas, c’est seulement un problème avec Ryanair », affirme Pep Magraner, le président de l’association.

Cet incident est révélateur d’un problème plus large autour des bagages à main en cabine. Le bureau de la consommation des Îles Baléares avait déposé plusieurs plaintes l’an dernier contre différentes compagnies aériennes. Il leur reprochait d’avoir facturé des frais abusifs à des voyageurs pour des sacs jugés trop grands.

Pour sa défense, Ryanair a publié sur son compte Twitter en espagnol une photo d’une ensaïmada géante.

De son côté, la low cost française Transavia n’a pas manqué l’occasion pour traiter sa concurrente de « rat-yanair ».