La Commission Technique Indépendante (CTI) devra remettre au gouvernement portugais, d’ici le 31 décembre, le rapport avec les conclusions de ses travaux, indiquant la meilleure solution pour le futur aéroport de la région de Lisbonne.

Le président de la République portugais s’est dit mercredi « optimiste » de voir posée d’ici la fin de son mandat la première pierre du nouvel aéroport de Lisbonne, dont la construction est prévue depuis plus de 50 ans. « Pour la première fois …), je dirai juste qu’aujourd’hui je suis optimiste parce que je craignais d’arriver à la fin du mandat sans même avoir commencé à poser la première pierre de l’aéroport (…) sans doute à la fin de l’année», a-t-il déclaré Marcelo Rebelo de Sousa, à Albufeira.

La Commission Technique Indépendante (CTI) devra remettre au Gouvernement, d’ici le 31 décembre 2023, le rapport avec les conclusions de ses travaux, indiquant la meilleure solution pour l’emplacement du futur aéroport de la région de Lisbonne face à la saturation de l’aéroport actuel Humberto Delgado, situé dans le nord de la capitale portugaise. Ensuite, il faudra prendre une décision, ce qui n’est pas si simple en apparence au Portugal alors que l’on discute de la « question aéroportuaire depuis 50 ans », a déploré le ministre de l’Économie, António Costa Silva, avant de conclure que « le Portugal ne peut pas se transformer en une société d’indécision ».

Interrogé sur le sujet d’un nouvel aéroport dans la région de Lisbonne, Tim Clark, patron d’Emirates, a défendu l’idée d’un grand aéroport lisboète. Pour lui, le nouvel aéroport de Lisbonne est un problème qui doit être résolu, au lieu de politiser le débat, et que c’est vers la capitale portugaise que veulent voler les compagnies aériennes internationales. « C’est un problème important pour le Portugal, […] nous devons le reconnaître, traiter la question, au lieu de politiser le débat. Faites-le, construisez-le et elles [les compagnies aériennes] viendront », a déclaré Tim Clark, dans une interview accordée à Lusa, Expresso et Eco, en marge d’une réunion internationale sur l’aviation, qui se déroule à Lisbonne.

Interrogé sur les différentes options analysées, le président de la compagnie aérienne des Émirats arabes unis a souligné que « c’est vers Lisbonne que la communauté aéronautique internationale veut se rendre », car c’est là que se trouve son marché. Les limitations de l’aéroport Humberto Delgado, où Emirates dispose de « deux créneaux précieux », sont, selon le responsable, un problème pour toutes les compagnies aériennes. « Si vous voulez construire un autre aéroport, construisez-le. Construisez-le suffisamment grand », a souligné le président de la compagnie aérienne, ajoutant qu’il s’agit d’une « opportunité fantastique » de faire un aéroport technologiquement avancé et efficace en termes d’empreinte carbone.

Nouvel aéroport à Lisbonne : la fin de l’Arlésienne ? 1 Air Journal

©Emirates