Dévoilée en octobre 2021, Madagascar Airlines (ex Air Madagascar) espère l’approbation d’un plan de développement par le gouvernement avec un financement avant janvier 2024, une gageure alors que le pays vit une crise politique à quelques semaines des élections présidentielles.

Thierry de Bailleul, le directeur général de Madagascar Airlines (un ex-Air France-KLM, Emirates et Qatar Airways), espère une approbation du plan de développement de la compagnie qu’il a soumis au gouvernement et un début de financement avant janvier 2024, rapporte le média Jeune Afrique, qui a interviewé Thierry de Bailleur lors d’une rencontre à Toulouse, organisée sous la houlette de l’Association des transporteurs aériens francophones (Ataf). « Si l’on veut lancer des augmentations de vols long-courriers pour l’été prochain, il faut s’y prendre avant la fin de décembre, sinon le rétroplanning sera trop juste », évoque-t-il à propos des plans de financement.

Le détail des mesures n’est pas précisé, indiquant simplement qu’il comprendra « une enveloppe conséquente d’investissement, de manière à moderniser, digitaliser et restructurer la flotte ». La nouvelle compagnie malgache comptait effacer l’image négative de l’ancienne compagnie. Pour ce faire, elle cherche à renouveler sa flotte avec des avions fiables, l’Embraer E190-E2 étant pressenti et attendu.

Outre les villes malgaches, ses six ATR 72 se posent actuellement à La Réunion, à Mayotte, aux Comores, et dans l’île Maurice. Les vols vers Paris-CDG et Marseille sont désormais opérés grâce à des gros-porteurs pris en wet lease : après le Boeing 787-8 Dreamliner d’Ethiopian Airlines, c’était un Airbus A330-200 d’Air Belgium qui opérait dernièrement vers la France.

Il sera nécessaire d’avoir rapidement l’approbation du gouvernement, alors que le pays traverse une crise politique à l’approches des élections présidentielles les 16 novembre et 20 décembre prochains. Le président sortant Andry Rajoelina, qui se représente, est vivement critiqué pour des soupçons de corruption électorale par l’ONG Transparency International et un collectif de dix candidats qui font front en réclamant la disqualification de Andry Rajoelina et la création d’une Cour électorale spéciale.

Madagascar Airlines espère une approbation de son plan de développement d’ici janvier 2024 1 Air Journal

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