Plusieurs syndicats d’Air France appellent à la grève ce mardi 28 novembre pour protester contre la décision de la compagnie aérienne de quitter l’aéroport Paris-Orly.

Pour rappel, Air France a décidé de quitter Paris-Orly en 2026 pour regrouper ses opérations à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, à l’exception des vols vers la Corse, en raison d’une «chute structurelle de la demande». Six lignes à partir de Paris-Orly seront supprimées : trois vers l’Outremer (Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Saint-Denis de La Réunion) et trois autres en métropole (Toulouse, Marseille et Nice). En revanche, les lignes opérées dans le cadre de la Délégation de service public (DSP) à destination de la Corse seront maintenus. A l’horizon 2026, les lignes de Paris-Orly vers Marseille, Nice et Toulouse seront reléguées à la filiale low cost Transavia.

FO, premier syndicat représentatif de la société, a défendu dans un tract «la nécessaire riposte à l’affaiblissement sans précédent de notre réseau» intérieur et jugé que «de lourdes conséquences sociales sont en jeu». La CFDT, deuxième organisation syndicale, a appelé à cesser le travail et à manifester mardi à 10h à Orly. «L’idée n’est pas d’empêcher les clients de prendre l’avion, mais de bien montrer notre opposition à ce projet, la disparition de la marque Air France de la plateforme», a affirmé à l’AFP son secrétaire général, Christophe Dewatine.

Les quelque 500 salariés d’Air France qui travaillent actuellement sur la base d’Orly se verront chacun proposer « un emploi équivalent sur le site de Roissy Paris-Charles-de-Gaulle», a promis Air France. « Ce sont non seulement nos collègues, mais aussi des familles entières, qui vont payer un lourd tribut à ce projet», a critiqué pour sa part l’UNSA Aérien, troisième syndicat, appelant elle aussi à la grève. Exhortant également les salariés à faire grève, la CGT, cinquième syndicat d’Air France, a décrié un projet «synonyme de casse sociale pour un gain économique risible». La CFE-CGC-UNAC, quatrième syndicat, a expliqué s’associer à la mobilisation «mais pas au mouvement de grève à ce stade», exigeant néanmoins des mesures d’accompagnement «à la hauteur de l’enjeu».

Hier, la direction d’Air France a estimé qu’il était «trop tôt pour connaître l’impact» de ce mouvement de grève sur son trafic pour la journée de mardi et promis qu’elle «mettra(it) tout en œuvre pour acheminer l’ensemble de ses clients».

Air France : les syndicats appellent à la grève pour protester contre sa décision de quitter Paris-Orly 1 Air Journal

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