Alors que Javier Milei, le nouveau président de l’Argentine doit prendre ses fonctions le 10 décembre prochain, la compagnie porte-étendard Aerolineas Argentinas devrait être à nouveau privatisée et précisément entre les mains de ses propres salariés. La future commande d’avions E195-E2 reste indéfinie.

Javier Milei a assuré qu’il confierait la gestion de la compagnie aérienne nationale à ses employés afin qu’elle puisse jouer dans un marché aérien à ciel ouvert, comme cela s’est fait sous l’administration de Mauricio Macri (président de 2015 à 2019). Il a confirmé, comme il l’avait annoncé pendant la campagne, qu’il confierait la gestion de la compagnie aérienne nationale « à ses employés » afin qu’elle puisse jouer dans un marché aéronautique « à ciel ouvert ». Pour ce faire, il doit passer par le Congrès, mais avec moins de limitations que celles qu’aurait une attribution d’actions. Aerolíneas Argentinas, a déclaré l’ultra-libéral Milei, « dispose d’un personnel hautement qualifié et d’unités commerciales rentables. Il faut laisser cela aux employés. Dans un contexte de concurrence accrue, les salariés eux-mêmes vont expulser ceux qui se consacrent à la politique au lieu de travailler.» (sic) Les syndicats de l’aéronautique ont rejeté la proposition.

Pour donner aux nouveaux propriétaires le temps d’organiser l’entreprise, le gouvernement fournirait un soutien financier pendant 12 mois. Au cours des mois de campagne, Aerolíneas Argentinas avait annoncé son intention d’étendre et de moderniser sa flotte, qui comprenait la commande de 12 Embraer E195-E2. L’accord n’a cependant pas encore été confirmé par le constructeur, malgré un voyage effectué par la direction de la compagnie aérienne au Brésil.

Depuis sa nationalisation en 2008 sous le gouvernement de Cristina Kirchner, alors aux mains du groupe espagnol Marsans, la compagnie aérienne a pris la forme d’une société anonyme dont l’actionnaire quasi-total (99,4 %) est l’État. Le 0,6 % restant est entre les mains des travailleurs. Selon les données officielles, jusqu’en juillet de cette année, 11 920 personnes travaillaient chez Aerolineas Argentinas.

Aerolineas Argentinas reprise par ses salariés après l’élection de Javier Milei ? 1 Air Journal

©Aerolineas Argentinas Facebook