L’Administration fédérale de l’aviation américaine (FAA) a annoncé qu’elle prévoyait une “surveillance plus étroite” de la chaîne de production du Boeing 737 MAX-9 après l’incident survenu le 5 janvier sur le vol 1282 d’Alaska Airlines.

Elle a indiqué hier dans un communiqué qu’elle allait procéder à un nouvel audit de la chaîne de production du 737 MAX-9 et de ses fournisseurs, et qu’elle pourrait entreprendre d’autres audits en fonction des résultats obtenus. L’audit “vise à examiner le système, la manière dont les inspections sont effectuées, l’endroit où elles sont effectuées, l’interaction avec les fournisseurs, la manière dont le transfert s’effectue, l’ensemble du processus pour vraiment comprendre comment il fonctionne et où se situent les défauts“, a précisé le directeur de FAA, Mike Whitaker, cité par l’agence Reuters. “Mon objectif est de faire en sorte que [Boeing] construise des avions sûrs, en état de vol et qui le restent“, a-t-il affirmé.

Selon Mike Whitaker, il est “assez clair” que la perte en plein vol de la porte-bouchon (un panneau remplaçant une sortie de secours) de la cabine du 737 MAX-9 d’Alaska Airlines est un “problème de fabrication” et non de conception. Et la FAA n’approuverait pas la reprise des vols du 737 MAX-9 tant qu’elle ne serait pas convaincue “qu’il n’y a aucune chance que cela se reproduise“.

Mike Whitaker a indiqué qu’il ne savait pas exactement comment la porte-bouchon en question avait été inspectée, mais que cette question serait examinée par son administration. Rappelant qu’un monocouloir 737 MAX-9 compte environ 500 000 pièces, le patron de la FAA a souligné : “Nous n’examinons certainement pas chaque pièce, mais vous devez avoir un système de contrôle de la qualité qui le fait… et (est) suffisamment robuste pour voir si quelque chose n’est pas correctement assemblé“. 

Aussi, la FAA pourrait faire appel à un tiers indépendant pour superviser les inspections des avions Boeing. “Il est temps de réexaminer la délégation de pouvoir et d’évaluer les risques de sécurité associés“, a estimé Mike Whitaker. “L’immobilisation du 737-9 et les multiples problèmes liés à la production identifiés ces dernières années nous obligent à examiner toutes les options pour réduire les risques“, a-t-il souligné.

La FAA va surveiller de plus près la chaîne de production du Boeing 737 MAX-9 1 Air Journal

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