Avec un progressif retour à un trafic aérien au niveau de la période prépandémique, les Aéroports de la Côte d’Azur annoncent avoir pleinement joué leurs rôles en « participant au désenclavement du territoire tout en anticipant les besoins futurs et en œuvrant concrètement à la réduction de leur empreinte environnementale ».

L’aéroport Nice Côte d’Azur a retrouvé en 2023 un réseau comparable à celui de 2019, avec 116 destinations vers 44 pays. Le nombre de liaisons long-courriers a même été plus élevé, avec 5 routes vers l’Amérique du Nord et 6 vers les pays du Golfe. « Connecter directement la Côte d’Azur aux grandes villes en région, développer les lignes directes vers les capitales internationales, c’est le moyen de répondre avec responsabilité au besoin de transport des azuréens et de tous ceux qui viennent nous visiter. C’est tout l’enjeu d’un transport aérien durable et nécessaire », explique Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur.

Tous types d’aviations confondues (aviation commerciale, aviation d’affaires et trafic d’hélicoptères), l’aéroport de Nice aura accueilli près de 14,2 millions de passagers en comparaison des 14,5 en 2019. Dans le détail, sur l’ensemble de l’année, les deux terminaux de Nice Côte d’Azur ont accueilli 14,08 millions de passagers pour l’aviation commerciale, contre 14,35 millions en 2019, soit un taux de reprise de 98% pour un coefficient de remplissage de 80,2%. Ce trafic passagers a été réalisé avec seulement 107 404 mouvements d’avions commerciaux, contre 110 866 avant la pandémie.

Le trafic d’aviation générale, pour sa part, s’affiche en retrait par rapport à l’année passée, les besoins spécifiques liés à la période pandémique s’étant estompés. Ainsi le nombre de mouvements sur les plateformes niçoise, cannoise et du golfe de Saint-Tropez est-il en baisse de 7,3% par rapport à 2022, mais toujours au-dessus des niveaux de 2019.

Les travaux d’adaptation du terminal 2 ont pu démarrer au cours de l’année, avec un calendrier prévisionnel de livraison en deux temps. La nouvelle salle d’embarquement (darse) sera opérationnelle pour l’été 2025, période pendant laquelle Nice accueillera la Conférence Océan de l’ONU, offrant à nos clients passagers un espace supplémentaire, bienvenu pour circuler dans l’aérogare et se rendre jusqu’à leur avion. Le module « ressources », qui comportera 36 nouvelles banques d’enregistrement et un tri bagage, sera lui mis en service un an après pour la haute saison 2026. Cette adaptation, rendue nécessaire par l’évolution du trafic passagers, doit permettre de porter de 14 à 18 millions la capacité théorique d’accueil annuel de l’aéroport et, ainsi, de satisfaire à l’exigence d’assurer « le développement de l’aérodrome de manière compatible avec les exigences du transport aérien et de ses besoins actuels et futurs ».

« Avec le retour à un niveau de trafic équivalent à celui de 2019, la nécessité d’adapter le dimensionnement de nos infrastructures s’est à nouveau rappelée à nous lors des pics de trafic saisonniers l’été dernier. Nous devons à l’agilité et à l’expérience de nos personnels et partenaires d’avoir sur gérer le volume de passagers sans dégradation de notre qualité de service. Mais cette prouesse ne pourra se réitérer indéfiniment », résume Franck Goldnadel.

Préserver l’environnement 

Engagé depuis 2010 dans une ambitieuse politique de décarbonation de ses activités, l’entreprise a été la première de France à obtenir l’Airport Carbon Accreditation niveau 4+. Elle a poursuivi en 2023 ses efforts pour parvenir, avant la fin de la décennie, à la neutralité sans compensation. Parmi les actions phares de Nice Côte d’Azur, la suppression des chaudières à gaz, remplacées par une innovante boucle à eau tempérée, a permis d’économiser les émissions de 700 tonnes eqCO2. Les nouvelles trajectoires au décollage, désormais utilisées en année pleine, ont, elles, réduit de 420 tonnes eqCO2 les émissions des avions. En parallèle, des travaux ont démarré en vue d’électrifier les postes avions « au large », autrement dit qui ne bénéficient pas déjà d’un raccordement à une alimentation électrique spécifique pour les avions placée sous la passerelle télescopique. A terme, quand tous les postes seront équipés, ce seront quelque 6 000 tonnes eqCO2 qui seront également supprimées.

Moins émettre mais aussi absorber, c’est ainsi qu’Aéroports de la Côte d’Azur, dans le cadre de son partenariat tripartite inédit avec l’Office National des Forêts et des communes au plus près de ses aéroports de Nice et de Cannes, a poursuivi sa politique de reforestation du territoire. 2 800 arbres ont été plantés cette année sur les communes de Roubion et de Séranon, portant à 15 052 le nombre d’arbres plantés depuis 2020 sur 18,5 hectares.

Moins émettre, mais aussi préserver, c’est l’autre volet de la politique de développement durable des Aéroports de la Côte d’Azur. C’est ainsi que l’aéroport du Golfe de Saint-Tropez a obtenu le label AéroBio, récompensant son minutieux travail de recensement et de préservation de la biodiversité sur son terrain. Les aéroports de Cannes-Mandelieu et de Nice Côte d’Azur se sont par ailleurs engagés dans la même démarche et espèrent obtenir le label prochainement.

La préservation de l’environnement passant aussi par la valorisation des déchets, l’aéroport Nice Côte d’Azur a refondu totalement sa politique en la matière, mettant en place 11 filières de collectes des déchets et un parcours de sensibilisation à destination des passagers pour les inciter à effectuer le geste de tri. Ce dernier chantier, conduit avec le soutien de l’ADEME et de Citeo, a entraîné un véritable changement de comportement de la part des passagers. Désormais, les visiteurs de la Côte d’Azur, dès leur arrivée à l’aéroport, sont sensibilisés à un geste qu’ils pourront reproduire tout au long de leur séjour, des dispositifs similaires se trouvant au sein de la Métropole.

En 2023, Nice Côte d’Azur retrouve presque son niveau de trafic de 2019 1 Air Journal

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