Une grève ralentit l’activité touristique au Machu Picchu, la célèbre citadelle inca péruvienne, en opposition à un nouveau système de vente en ligne des billets d’entrée concédé à une société privée.

De nombreux commerces ont baissé leur rideau et le train amenant les touristes jusqu’à la citadelle est bloqué par les manifestants. L’opérateur ferroviaire Ferrocarril Transandino a annoncé que ses services seraient suspendus vendredi entre Ollantaytambo et Machu Picchu en raison des manifestations. «Nous avons pris cette décision afin de protéger les passagers et les employés du chemin de fer après avoir pris connaissance de nouveaux appels à manifester», a indiqué la compagnie dans un communiqué.

Les manifestants demandent l’annulation du contrat avec l’opérateur de vente en ligne des billets, qu’ils jugent illégal. Un collectif local affirme que l’entreprise, Joinnus, pourrait générer jusqu’à 3,2 millions de dollars par an en commissions grâce au nouveau système. «Nous sommes contre la privatisation systématique du Machu Picchu. Le peuple n’est pas d’accord», a déclaré de son côté Darwin Baca, l’ancien maire de Machu Picchu.

Le ministère péruvien de la Culture affirme que le nouveau système de vente doit permettre de contrôler le flux de touristes et préserver la citadelle, classée au Patrimoine mondial de l’humanité depuis 1983. En septembre dernier, le Pérou a temporairement fermé trois secteurs du Machu Picchu, en raison de l’impact du nombre de touristes sur le site. Celui-ci accueille en moyenne 4.500 visiteurs par jour. Le complexe archéologique, situé à 130 kilomètres de la ville de Cuzco et à 2.438 mètres d’altitude, a été construit au XVe siècle sur ordre de l’empereur inca Pachacutec (1438-1470) et découverte en 1911 par l’explorateur américain Hiram Bingham.

Tourisme : le Machu Picchu au Pérou impacté par une grève 1 Air Journal

Machu Pichu @Antony Voisin