Une enquête suisse sur un vol easyJet avec 157 passagers à destination de Genève a révélé que l’avion avait évité une possible catastrophe. L’incident a été qualifié de « grave » par le Service suisse d’enquête de sécurité.

L’avion volait trop bas lors de la phase d’atterrissage vers Genève depuis Édimbourg le 5 novembre dernier. Les pilotes ont actionné la manette des gaz au dernier moment pour redresser l’avion, qui transportait 157 passagers, et l’a empêché de percuter les eaux du lac Léman, selon à la Tribune de Genève mardi.

Le Service suisse d’enquête de sécurité (SESE) a publié le 16 janvier un rapport préliminaire sur ces événements. Ce rapport « ne peut être complet ni analyser les circonstances de l’incident grave », souligne l’organisme qui enquête sur les accidents et incidents impliquant entre autres moyens de transports les avions.

Le rapport de première information du SESE indiquait que « lors de l’approche de la piste 22, l’avion est descendu nettement en dessous de l’alignement de descente et l’équipage de conduite a entamé une remise des gaz». La remise des gaz a eu lieu à environ 12 km  du seuil de la piste, à une altitude d’environ 1 870 pieds MSL (au-dessus du niveau moyen de la mer), mais à environ 400 pieds  (120 m) AGL (au-dessus du niveau du sol), relevait à l’époque le site spécialisé sur les incidents aériens The Aviation Herald. Selon la Tribune de Genève, qui fonde son article sur des données trouvées sur des sites open source, dont “adsbexchange.com”, l’Airbus A320, à 12 kilomètres de la piste de l’aéroport Cointrin de Genève, se trouvait à 230 mètres d’altitude AGL au-dessus du lac Léman, alors qu’il aurait dû voler à 750 mètres au-dessus du lac.

Esnuite, l’avion a grimpé jusqu’à 8 000 pieds MSL, s’est positionné pour une autre approche et a atterri en toute sécurité sur la piste 22 environ 15 minutes après la remise des gaz.

Enquête sur un descente trop basse au-dessus du lac Léman lors d’un atterrissage d’easyJet à Genève 1 Air Journal

Enzo Rodolosi @eraviation