Parce que c’est un casse-tête à gérer pour les agents de bord, les représentants du personnel souhaiteraient que la compagnie aérienne Lufthansa commence à facturer aux passagers la commande de repas diététiques spéciaux, dans le but de réduire le nombre de commandes.

L’information a été divulguée par le site allemand spécialisé en aéronautique Aero Telegraph :  un représentant du personnel de bord a envoyé une lettre au transporteur pour se plaindre de l’augmentation des repas spéciaux et de la charge de travail supplémentaire que cela représentait. Sur les vols long-courriers, Lufthansa propose onze repas spéciaux différents qui répondent à divers besoins diététiques, d’intolérance (au gluten, lactose…), religieux, végétariens, végétariens asiatiques ou végétaliens. Tout passager lambda peut les pré-commander en utilisant le numéro de réservation 24 heures avant le départ. Le problème, c’est qu’il peut y avoir jusqu’à 190 repas spéciaux commandés sur un vol long-courrier, « un nombre excessif » selon la lettre du représentant des PNC de Lufthansa ; et là commence le cauchemar pour le personnel de cabine.

Car les repas spéciaux sont généralement servis avant le service de repas principal et sont livrés en main propre par les agents de bord qui vérifient auprès du passager qu’il a effectivement commandé le repas. Dans certains cas, les passagers échangent leurs sièges ou prétendent qu’ils n’ont pas commandé le repas spécial, ou demandent à prendre le repas normal. Dans d’autres cas, les agents de bord ne parviennent pas à trouver le repas spécial que quelqu’un a commandé et doivent alors se démener pour trouver de la nourriture adaptée au passager. Cerise (spéciale) sur le gâteau : chez Lufthansa, contrairement à Swiss par exemple, les menus individuels ne sont pas étiquetés avec le nom du passager ou le siège, ce qui rend la tâche plus complexe encore.

Le représentant du personnel navigant réclame donc des mesures correctrices. Tout d’abord de limiter le nombre de repas spéciaux par vol ou de limiter le choix aux options religieuses ou liées à la santé. De plus, le droit à un menu spécial devrait être inscrit sur la carte d’embarquement afin d’éviter des discussions interminables. Autre mesure à même de ne pas faire plaisir aux passagers : les PNC préconisent que le coût de l’effort supplémentaire soit facturé au passager, probablement dans l’espoir que cela réduise le volume de plats spéciaux commandés. Le représentant du personnel déplore que le sujet ait été abordé pour la première fois avec la direction en 2017. Rien ne s’est passé. Il ne semble y avoir eu aucun « réel intérêt à résoudre sérieusement ce problème ». Mais le problème serait bien connu selon la direction : « L’offre de repas spéciaux et les processus de service à bord associés, comme d’autres thèmes de produits et de services, sont régulièrement examinés et développés ».

Casse-tête des repas spéciaux à bord : les PNC Lufthansa préconisent de les facturer aux passagers 1 Air Journal

@Lufthansa