Le groupe Airbus a annoncé qu’il renonçait à acquérir la branche BDS (« big data et cybersécurité ») du groupe français, en difficulté financière, Atos.

Le message d’airbus tient dans une courte phrase sans que l’avionneur européen donne d’explications : « Après avoir soigneusement étudié tous les aspects d’une éventuelle acquisition de la branche d’activité BDS (big data and security) d’ATOS, Airbus a décidé de ne plus poursuivre les discussions avec ATOS sur cette transaction potentielle. » Atos est n°1 européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs. Mais ce groupe français, coté en bourse, est dans une situation financière très périlleuse avec 3,65 milliards d’euros d’emprunts et obligations à rembourser ou refinancer d’ici fin 2025.

Pour Atos, l’idée d’un rachat de son activité BDS par Airbus, qui lui possède une trésorerie plus qu’enviable – il a enregistré en 2023 un bénéfice ajusté avant intérêts et impôts de 5,8 milliards d’euros- était alléchante puisque cela renflouait ses caisses.

Pour le groupe aéronautique et de défense européen, l’acquisition de BDS devait lui permettrait de renforcer son « portfolio en matière de défense et sécurité grâce à des capacités de premier plan dans les domaines du cyber, du calcul avancé et de l’intelligence artificielle ». Mais l’intégration en son sein des activités d’Atos, jugées très fragmentées, a a priori été jugée trop complexe et trop longue à finaliser. La situation financière dégradée du groupe d’informatique n’a pas non plus joué favorablement puisqu’Atos avait dû reporter la publication de ses résultats annuels 2023, du 29 février au 20 mars.

Suite à l’annonce de fin de discussion, le cours des actions d’Atos chutait de plus de 20 % à la Bourse de Paris, contraignant le groupe de services numériques à reporter une nouvelle fois la publication de ses résultats « dans un futur proche afin de lui permettre d’évaluer ses options stratégiques ».

Rappelons qu’Atos est également partenaire exclusif des Jeux olympiques et para-olympiques de Paris 2024 pour l’informatique.

Airbus met fin aux discussions avec Atos sur une éventuelle acquisition de sa branche BDS 1 Air Journal

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