D’ici la fin de l’année 2024, « année charnière » selon Corsair, la compagnie aérienne française aura parachevé le renouvellement de la totalité de sa flotte, initié en 2021.
Avec l’arrivée en 2024 de 4 nouveaux Airbus A330neo, la flotte sera alors composée exclusivement d’Airbus A330neo, avion de dernière génération. Ainsi, la compagnie rappelle qu’elle disposera « d’une des flottes les plus jeunes du marché, témoignant de son ambition de contribuer activement à la transition énergétique du secteur aérien ». « Outre leur performance environnementale améliorée, ces avions illustrent parfaitement la montée en gamme de l’offre de la compagnie. De quoi concurrencer les grandes compagnies concurrentes ».
Dans l’objectif de faire de la compagnie un acteur majeur de la classe business sur ses destinations, Corsair et l’agence AustralieGad ont pris le parti d’axer le message sur la préoccupation principale des clients de cette classe de voyage : le confort de haut niveau que procurent les nouveaux sièges-lits qui s’inclinent à 180°.
C’est dans une tonalité décalée en lien avec l’esprit de la marque et son positionnement de challenger que le bénéfice d’un sommeil parfait est exprimé de deux façons différentes en réponse aux attentes des cultures des territoires dans lesquels opèrent la compagnie : France hexagonale, Antilles, Océan Indien, Afrique de l’Ouest.
La première piste baptisée « Chrono » – à destination des marchés antillais et africains – s’appuie sur le principe que lorsque l’on dort profondément, le temps passe plus vite. Pratique pour les vols longs courriers. Corsair a donc revu les temps de trajets de ses vols en se basant sur les temps ressentis quand on dort dans les sièges-lits de la nouvelle classe business. “Ce n’est pas le retour du Concorde, mais presque…”, se rappelle la compagnie dans son communiqué.
La seconde piste baptisée « Nuages » – à destination de l’hexagone et la Réunion – métaphorique et onirique, met en scène des nuages en forme de moutons symbolisant le fait que l’on s’endort en un clin d’œil dans les sièges-lits de la nouvelle classe business. “En d’autres termes, plus besoin de compter les moutons”, conclut Corsair.
Cette campagne globale est portée par un dispositif média complet : TV, Affichage, Presse, DOOH, Social-Media, Digital.
Compagnie aérienne française régulière long courrier, Corsair emploie 1 050 collaborateurs. Elle fait voyager 1,5 million de passagers par an. Corsair opère des vols vers les Caraïbes (Guadeloupe, Martinique), l’océan Indien (La Réunion, l’île Maurice, Mayotte, Madagascar), l’Afrique (Côte d’Ivoire, Mali, Bénin) et le Canada (Montréal). Corsair opère depuis Paris/Orly, Lyon, Marseille, Bordeaux et Nantes.
©Corsair
Pierre a commenté :
27 mars 2024 - 15 h 55 min
Ça va augmenter les 330 de seconde main….les leurs étaient assez récents
Clément a commenté :
27 mars 2024 - 18 h 04 min
Je ne sais pas pourquoi, mais je sens bien une reprise de Corsair par AF dans les prochaines années… Cette flotte d’A330neo ne facilite pas une intégration au Groupe Dubreuil, avec Air Austral ça a déjà capoté, et Corsair ne semble pas pouvoir avancer seule… Une reprise par AF permettrait à cette dernière de conserver une influence sur Orly, de créer une complémentarité avec Transavia, le tout dans une compagnie qui pourrait dans un futur proche commander des A330neo pour remplacer ses a330ceo ainsi que les 787 qui iraient chez KLM.
Oui971 a commenté :
27 mars 2024 - 23 h 06 min
Ça m’étonnerai enfin selon moi. Car ça voudra dire qu’il y aurait que deux groupes pour desservir les Antilles( air France et Air Caraïbe) et les prix seront délirants, déjà qu’actuellement c’est violent alors là ça serait pas bon pour les voyageur ultramarins.
Donc non je ne penses pas.
Greg6 a commenté :
28 mars 2024 - 10 h 11 min
C’est la grosse hypocrisie de ce marché : on veut de la concurrence pour les prix, mais pas trop non plus car une vraie concurrence signifierait la mort d’un des trois compétiteurs.
Tilo a commenté :
27 mars 2024 - 23 h 52 min
Je ne crois pas à un rachat de Corsaire par Air France, joon était une filiale low cost d’Air France et ça n’avait pas fonctionné Joon est mort, alors certes ont ne peut pas comparez Joon et Corsaire qui elle n’est pas low cost mais bien une grande compagnie aérienne française mais en rachetant Corsaire le groupe Air France sera en situation d’abus de position dominante sur les vols des îles françaises (La réunion, la Martinique, la Guadeloupe etc…) face à Air Caraïbes, en gros un rachat de Corsaire par Air France risque d’affaiblir Air Caraïbes.
jamma a commenté :
28 mars 2024 - 8 h 33 min
Je doute qu’une telle reprise soit autorisée par l’UE en raison de la position dominante d’AF-Corsair sur les marchés antillais et réunionnais et un quasi-monopole sur Abidjan et Cotonou. Même une fusion entre Air Caraïbes et Corsair serait compliquée pour les mêmes raisons sur les marchés antillais et réunionnais.
Si reprise ou fusion il y a, AF ou Air Caraïbes devraient faire d’importantes concessions (cession de slots à Orly) qu’elles n’accepteront pas.
Je verrai bien Corsair être repris par Condor qui pourraient profiter de l’occasion pour développer leurs activités en France en complémentarité avec celle en Allemagne. Condor dessert aussi les Antilles françaises et plusieurs autres îles caribéennes pendant la haute saison.
Greg6 a commenté :
28 mars 2024 - 10 h 05 min
Je ne sais pas ce que pourrait autoriser ou non l’UE. Je me méfie de leur logique.
Au delà de ça :
-AF compte quitter Orly et laisser les slots à Transavia. Donc plus de vols AF vers les Antilles depuis Orly.
-Si AF reprenait Corsair, ça ne les dérangerait pas de stopper les vols de cette dernière vers l’Afrique et de garder uniquement les vols sur les Caraïbes et Réunion. Ca leur ferait gagner des slots pour Transavia.
-Air Caraïbes c’est 9 gros porteurs sur Orly, plus French Bee qui fait les vols sur la Réunion. Je ne vois pas ou est la position dominante.
La position dominante elle serait éventuellement sur CdG. Mais si jamais AF reprenait Corsair, ils n’auraient pas besoin d’augmenter les vols depuis CdG sur les Antilles, ce serait plutot le contraire.
jamma a commenté :
29 mars 2024 - 6 h 04 min
Transavia faisant partie du groupe AF-KLM, les slots concernent l’ensemble des compagnies du groupe présentes à ORY, et pas seulement AF.
Reprendre Corsair, c’est prendre le risque que l’UE oblige le groupe à libérer des slots à ORY au profit de concurrents comme Easyjet ou Vueling, impactant le développement de Transavia pour qui AF souhaite prioriser à ORY.
La position dominante veut dire qu’une compagnie détient une part significative dans un marché donné. C’est le cas d’Air Caraïbes aux Antilles où elle a la part de marché la plus importante pour ses vols au départ d’ORY et à l’arrivée à FDF et PTP.
Air Caraïbes serait donc concernée en cas de rachat de Corsair. Tout comme AF, perdre des slots à ORY limiterait le développement de French Bee au départ d’ORY et n’est pas envisageable.
L’aéroport de CDG n’est pas concerné par les slots. Donc, il ne peut être utilisé comme moyen de pression par l’UE. Si Corsair opérait au départ de CdG, l’UE aurait pu demander au groupe AF-KLM des contreparties (financières ou autres) pour autoriser la transaction.
Greg6 a commenté :
29 mars 2024 - 10 h 49 min
Ce qui m’intéresse ici, c’est le positionnement sur les Caraïbes/Réunion, avec un éventuel rachat de Corsair par AF. Uniquement cette hypothèse.
1) Si AF reprenait Corsair, et étant donné le fait qu’AF va quitter Orly, il n’y aurait pas de création de position dominante par AF/Corsair depuis Orly sur ces marchés. Vu la force de frappe de French Bee et Air Caraïbes sur cet aéroport.
2) Je ne vois pas pourquoi AF devrait céder des slots qu’ils possèdent déjà sur Orly pour garantir une éventuelle transaction.
Transavia et Corsair opèreraient sur deux marché différents, de façon indépendante.
Dans le pire des cas, l’UE pourrait effectivement exiger que certains slots possédés par Corsair soient transférés vers une autre compagnie, pour éviter justement qu’ils n’aillent grossir Transavia. Par exemple, ceux utilisés pour les vols de Corsair sur l’Afrique.
On serait sur une “non-augmentation” des slots dédiés à Transavia, mais certainement pas sur une diminution.
jamma a commenté :
29 mars 2024 - 16 h 47 min
@Greg6
L’UE considère la position dominante au départ des Antilles (FDF et PTP) et des aéroports parisiens (ORY et CDG) dans leur globalité.
Si AF+Corsair détient une position dominante sur ce secteur, l’UE pourrait obliger le groupe AF-KLM (incluant Corsair) de libérer des slots à ORY, même si AF n’opère plus de vols pour favoriser des concurrents au départ de cet aéroport. L’UE peut aussi exiger que le groupe AF KLM avec Corsair cède un nombre de slots plus grand que celui détenu par Corsair si elle estime que c’est nécessaire pour amoindrir l’impact de ce rachat. L’UE peut aussi demander d’autres contreparties.
Plusieurs facteurs sont pris en considération en vue de minimiser l’impact du rachat et favoriser la concurrence. Tout cela est hypothétique, car je doute qu’AF soit intéressé par un tel rachat.
L’UE recourt souvent à l’attribution de slots à des concurrents pour autoriser des transactions ou des aides de l’État. AF a dû libérer 18 slots à ORY au profit de Vueling après avoir obtenu 4 milliards de l’État en 2021. L’autorisation du rachat d’Air Europa par IAG pourrait être conditionnée à la libération de slots par le nouvel ensemble (les compagnies d’IAG plus Air Europa) à Madrid. Pareil pour le rachat d’ITA par Lufthansa où l’UE pourrait forcer le nouvel ensemble à céder des slots à Milan Linate.
NB: AF a prévu de cesser les vols outremer au départ d’ORY d’ici à 2026 pour les effectuer au départ de CDG. Le transfert des vols du Sud vers Transavia n’est pas confirmé pour le moment vu l’opposition de certains élus. Les vols vers la Corse avec AF demeureront à ORY.
Greg6 a commenté :
30 mars 2024 - 10 h 18 min
@ jamma
Le rachat de Corsair par AF n’est évidemment qu’une hypothèse, rien de plus à ce stade, mais Ben Smith avait affirmé il y a quelques temps garder un œil sur les consolidations sur ce segment.
S’il y a un risque de position dominante vers les Antilles, en considérant les deux aéroports, AF pourrait limiter le nombre de vols au départ de CdG. Mais Air Caraïbes c’est 9 gros porteurs à Orly, j’ai vraiment du mal à voir la position dominante éventuelle de Corsair/AF.
Je ne sais pas ce que considère l’Europe exactement, et c’est un peu le problème, leur logique est “particulière”.
Par exemple la cession des 18 slots à Orly n’était absolument pas logique dans la mesure où l’UE a demandé les mêmes compensations à TAP/Lisbonne et LH/Francfort. Or la situation n’était absolument pas comparable : 2 (voire 3) aéroports à Paris vs 1 seul dans les deux autres cas.
Et les rachats d’ITA et Air Europa n’ont rien à voir en termes d’ampleur et d’impact.
Demander à AF de céder autant/plus de slots sur Orly que ceux détenus par Corsair ne répondrait à aucune logique : autant dire directement non à un rachat.
Greg6 a commenté :
30 mars 2024 - 17 h 33 min
( Ceci étant dit, je vous rejoins sur le fait que cette discussion, que je trouve intéressante par ailleurs, est purement hypothétique )
Greg6 a commenté :
28 mars 2024 - 10 h 16 min
@ Clément
Je suis d’accord avec vous, mais pas sur les a330neo.
Il me semble peu probable aujourd’hui qu’AF prenne des 330neo pour refiler les 787 à Klm. C’est une ancienne rumeur.
Si AF devait prendre Corsair, et était autorisée à le faire, je verrai plus des a350 arriver et les a330 retourner chez les loueurs. Ca se négocie, on remplace un contrat par un autre.
Et l’a350 me semble plus adapté au marché.
A330neo a commenté :
27 mars 2024 - 18 h 55 min
Pour les récents, peut être transformés en FRET.
Beaucoup de compagnies prennent des avions + économes en carburant et aussi pour des objectifs environnementaux.
Tilo a commenté :
28 mars 2024 - 0 h 01 min
Par contre je vois bien Corsaire choisir quelques A350-1000 pour ça prochaine commande de gros porteurs qui prendront place qu’occupés les 747-400 dans leurs flotte.
jamma a commenté :
28 mars 2024 - 8 h 37 min
Cela n’arrivera pas. Sur le plan financier, ils prendraient trop de risque vu leur fragilité. Ces actionnaires actuels ont des moyens très limités. Et puis l’A339 est un excellent avion. Pas trop grand, pas trop petit.