C’est le fait divers qui fait cette semaine la une des tabloïds britannique et scandalise les lecteurs : un migrant congolais dont l’expulsion a été empêchée par un équipage d’Air France viole une adolescente de 15 ans.

Anicet Mayela est arrivé clandestinement au Royaume-Uni en 2004 pour demander l’asile, affirmant que sa vie était menacée au Congo. Mais sa demande a été déboutée et il devait être renvoyé dans son pays, racontent les tabloids The Sun, Daily Mail et Daily Express. Lors d’une première tentative d’expulsion, le migrant clandestin a affirmé avoir été blessé dans une cellule d’isolement au centre de renvoi de l’immigration de Colnbrook, situé près de l’aéroport Londres-Heathrow.

Lors d’une deuxième tentative en mai 2005, toujours selon ces journaux britanniques, l’équipage du vol d’Air France a refusé de décoller de Southampton à destination de la capitale congolaise Brazaville (via Paris ?). Pour cause, le passager avait les pieds scotchés et les mains menottées.

Le migrant a ensuite été autorisé à rester au Royaume-Uni, ses avocats ayant plaidé que son expulsion était “contraire à ses droits fondamentaux“, alors que la police enquêtait sur une agression présumée sur sa personne par ses gardiens au centre de renvoi de Colnbrook.

L’histoire d’Anicet Mayela aurait pu en rester là, comme celle de nombreux clandestins au Royaume-Uni, mais le profil du Congolais, aujourd’hui âgé de 40 ans, fait de nouveau la une des tabloïds britanniques : comparu il y a une semaine devant le tribunal d’Oxford, il a plaidé coupable pour le viol d’une adolescente de 15 ans en décembre dernier.

Dans les colonnes du Sun, une source proche du ministre de l’Intérieur, James Cleverly, pointe immédiatement un lien de cause à effet entre l’intervention de l’équipage d’Air France et le malheureux fait divers, déclarant sans détour que des personnes “sans aucune connaissance” de la situation de ceux pour lesquels “ils décident soudainement d’intervenir… peuvent avoir des conséquences épouvantables pour les autres“. Aujourd’hui, les partisans du Migrant Deal, le projet d’expulser des migrants vers le Rwanda, citent pour exemple ce fait divers parmi d’autres pour réclamer la mise en œuvre rapide de cette loi anti-immigration.

Fait divers : un migrant dont l'expulsion a été refusée par Air France viole une adolescente 1 Air Journal

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