Deux associations de riverains et l’ONG « Notre affaire à tous » ont annoncé déposer un recours en justice contre la concession de l’aéroport de Beauvais à la société Bellova. Outre les nuisances atmosphériques et sonores, les opposants misent également sur l’argument climatique.
Les associations de riverains Adera et Sauvez le Beauvaisis, appuyés par l’ONG Notre Affaire à tous ont engagé une action en justice contre l’activité de l’aéroport de Paris-Beauvais. Mi-janvier, ces opposants ont déposé une requête au tribunal administratif d’Amiens contre le nouveau contrat de concession de l’aéroport signé en avril 2024. Ils s’alarment des prévisions de croissance de l’aéroport, qui vise les 9,4 millions de passagers par an à la fin de la concession selon les associations, et ce alors que le trafic à Paris-Beauvais, selon son appellation commerciale, a augmenté de façon effrénée depuis l’arrivée des low cost (principalement Ryanair) en 1997. En 1996, le trafic était de seulement 64 000 passagers annuels. En 2024, il était de 6 560 000. De 4 200 en 2000, le nombre de mouvements commerciaux est passé à 39 000 en 2024. Dans son argumentaire, le concessionnaire évoque également un seuil de rentabilité à 45 000 mouvements en 2033 après avoir investi 170 millions d’euros pour améliorer l’accueil des passagers dans les deux terminaux. Un message difficile à avaler pour les associations de riverains.
« Les mobilisations qu’on a organisées ces derniers mois, c’était des mobilisations justement en vue d’empêcher que ce contrat ne se conclue dans ces termes, pour essayer de sensibiliser la population, sensibiliser les élus. Comme on ne nous a pas entendus et que le contrat a quand même été signé malgré la grogne des citoyens et bien avant, nous utilisons l’arme de la justice », justifie Hélène Vivier, la secrétaire de l’association Sauvez le Beauvaisis. Outre les arguments de nuisances atmosphériques et sonores, liées à l’augmentation du trafic, les associations mettent désormais en avant l’argument climatique. « On est en 2025, la santé des habitants est importante, l’avenir de la terre est important, l’avenir du territoire est important. Les crises climatiques, elles sont là, on les voit déjà. Elles ne vont faire que s’accentuer. Et donc le business, ça ne peut pas être le seul besoin », poursuit-elle.
Les requérants rappellent l’engagement de la France dans les Accords de Paris et la stratégie bas carbone l’accompagnant. « Dans les engagements climatiques de la France qui sont inscrits notamment dans la stratégie nationale bas carbone, il est prévu des restrictions et une diminution du trafic aérien jusqu’en 2050 pour respecter nos engagements climatiques, notamment ceux issus de l’Accord de Paris », indique Justine Ripoll, responsable de campagne. « Ce qu’on voit avec l’aéroport de Beauvais, c’est que les engagements qui sont pris par le concessionnaire vont complètement à l’encontre de ces objectifs climatiques puisqu’il prévoit pour les 30 ans de la concession, une augmentation très importante du trafic aérien, donc du nombre de passagers, pour que l’aéroport soit rentable. Ce n’est pas juste une demande qui suit une évolution naturelle, il y a un vrai business plan, une vraie volonté d’augmenter cette demande et d’augmenter le trafic aérien. »
Le Syndicat mixte de l’aéroport de Beauvais Tillé (SMBAT) a réagi dans un communiqué et assure qu’il « défendra bien évidemment la légalité de ce contrat devant le Tribunal administratif d’Amiens ». « Si le SMABT ne peut que regretter que son action soit ainsi critiquée, il démontrera qu’aucun des moyens invoqués par les associations requérantes n’est fondé. Tout au contraire, le SMABT montrera que les enjeux environnementaux de ce projet ont été parfaitement appréhendés et pris en compte dans le cadre de l’organisation de l’appel d’offres qui a conduit à la signature du contrat de concession avec la société Bellova. L’offre de la société Bellova a été retenue notamment en raison des engagements qu’elle a pris dans la préservation de l’environnement. Ces engagements sont clairement indiqués dans le contrat de concession signé par le SMABT avec cette société. »
Nico a commenté :
12 mars 2025 - 12 h 23 min
Assez ce ces bobos gauchistes pseudo écolos
Lady Gaga a commenté :
13 mars 2025 - 10 h 32 min
On s’étonne après que la justice met du temps, avec des plaintes pareilles, qui vont occuper nos magistrats pas étonnant.
En une journée ça devrait être classée.
Et je serai bien content de connaitre les financements de ces assos
116HL a commenté :
13 mars 2025 - 11 h 06 min
La France semble être le SEUL pays au monde qui subventionne des masses d’assoss tres lucratives .. qui entravent et attaquent systématiquement l’état et … ont presque toujours gain de cause grâce à des juges du même bord politique.
Rappelons que subventions et indemnités sont payées par le contribuable (à quand la nuit d’abolition des privilèges ??)
les subventions nous coutent entre 11 et 20 milliards d’euros chaque année selon que l’on met le curseurs sur les ministères, les collectivités locale et les divers fonds distribués aux copains-coquins !
et on veut taxer le salarié et le retraité / De qui se moque-t’on ?