L’Inde a annoncé mercredi la fermeture de son espace aérien aux avions pakistanais, répondant à l’interdiction par le Pakistan du survol de son territoire aux avions indiens le 24 avril.

New Delhi a précisé que l’espace aérien indien est fermé aux avions pakistanais enregistrés ou loués. De son côté, le Pakistan avait fermé son espace aérien aux avions indiens le 24 avril. La fermeture de l’espace aérien pakistanais oblige les compagnies aériennes indiennes à emprunter des trajets plus longs et donc à dépenser plus en carburant. Air India s’attend à devoir faire face à des coûts supplémentaires d’environ 50 milliards de roupies indiennes (presque 600 millions de dollars) si l’interdiction de l’espace aérien pakistanais dure un an.

La compagnie porte-drapeau indienne, contrôlée désormais par le groupe industriel Tata, a demandé au gouvernement de New Delhi un « modèle de subvention » proportionnel à l’impact financier. « L’impact sur Air India est maximal en raison de la fermeture de l’espace aérien [pakistanais], de la consommation supplémentaire de carburant, de l’emploie d’équipages supplémentaires… », a-t-elle expliqué. Selon les données de Cirium Ascend, IndiGo, Air India et sa filiale à bas prix Air India Express opéraient en avril quelque 1 200 vols au départ de New Delhi vers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord, traversant l’espace aérien pakistanais.

Malgré les appels internationaux à la désescalade, la tension franchit chaque jour un nouveau palier entre l’Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires, après la mort de 26 civils dans l’attaque à Pahalgam, au Cachemire sous contrôle indien, le 22 avril. Après des séries de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays nés en 1947 d’une partition sanglante ont échangé tous les jours des tirs le long de la ligne de contrôle.

Tension Inde-Pakistan : Air India fortement impactée par la fermeture de l'espace aérien pakistanais 1 Air Journal

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