Les administrateurs judiciaires de Thai Airways International ont déclaré au tribunal central des faillites de Bangkok avoir mis en œuvre avec succès le plan de redressement de la compagnie aérienne et ont donc officiellement demandé au tribunal de mettre fin à la procédure de redressement. Un tribunal de Bangkok a par ailleurs abandonné ses poursuites pour corruption à l’encontre d’un ancien président de Thai Airways.
Les administrateurs judiciaires, qui, avec le tribunal, ont supervisé la progression de Thai Airways dans le cadre de l’équivalent local du Chapitre 11, affirment que la compagnie aérienne a respecté les principaux critères convenus lors du processus de redressement, notamment l’augmentation du capital social, le respect des remboursements convenus, le retour à la rentabilité et à des capitaux propres positifs, ainsi que la nomination de nouveaux administrateurs. Thai Airways a fait part de cette mise à jour dans un document déposé à la Bourse de Thaïlande le 28 avril.
Le tribunal central des faillites a approuvé l’entrée de Thai Airways dans le processus de redressement en septembre 2020, après que la compagnie aérienne, alors détenue majoritairement par l’État, est devenue insolvable et incapable de payer ses dettes. Cependant, le tribunal a également estimé que Thai avait de bonnes chances de mener à bien ce processus. Depuis lors, la voie du redressement de la Thaïlande est devenue l’une des plus importantes restructurations d’entreprises du pays.
Par ailleurs, le 29 avril, la Cour pénale centrale de Bangkok pour corruption et mauvaise conduite a rejeté une plainte pour corruption déposée par la Commission nationale anticorruption (NACC) contre l’ancien président de Thai Airways, Thanong Bidaya, et l’ancien directeur financier adjoint, Kaweepan Ruangphaka, dans le cadre d’un accord de fourniture de moteurs Rolls-Royce à Thai Airways International (THAI) il y a plus de trente ans. La Cour a estimé que les arguments de la NACC n’étaient pas suffisamment convaincants pour condamner les accusés, rapporte The Bangkok Post.
Ce jugement intervient huit ans après les premiers aveux, devant un tribunal britannique, de mauvaise conduite du motoriste basé au Royaume-Uni dans ses relations avec la Thaïlande. La NACC avait accusé les deux hommes d’avoir corrompu des décisions d’approvisionnement de flotte au début des années 2000, garantissant que seuls les modèles présélectionnés nécessitaient des moteurs Rolls-Royce. Thanong, qui a également été ministre des Finances de Thaïlande, a présidé la compagnie aérienne de 2001 à 2005 ainsi que conseiller en investissements à long terme de la compagnie aérienne nationale.
La NACC a ouvert son enquête après que Rolls-Royce a reconnu des manquements au Serious Fraud Office (SFO) britannique en janvier 2017. Rolls-Royce a déjà admis auprès du SFO avoir distribué environ 1,28 milliard de bahts (38 millions de dollars) à divers « intermédiaires régionaux » thaïlandais entre 1991 et 2006.
Dans des déclarations faites au SFO, Rolls-Royce a admis avoir versé environ 254 millions de bahts (près de 8 millions de dollars) à des particuliers pour l’aider à conclure un accord avec le gouvernement thaïlandais pour l’achat de moteurs Rolls-Royce Trent 800 pour six Boeing 777 et de moteurs Trent 500 pour sept Airbus A340.
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