L’annulation du vol transatlantique de Rio de Janeiro au Brésil vers Lisbonne au Portugal suscite une controverse après que le chien d’assistance d’un enfant autiste s’est vu refuser l’entrée dans la cabine passagers, une seconde fois malgré une ordonnance du tribunal.
Selon les médias brésiliens dont AeroIn, un vol de TAP Air Portugal, qui devait partir de Rio de Janeiro pour Lisbonne, a été annulé hier le 24 mai dernier, après que la compagnie aérienne a refusé de laisser embarquer Teddy, un chien d’assistance appartenant à un enfant autiste. Pour justifier le refus, TAP Air Portugal a déclaré que l’ordonnance du tribunal violait le manuel des opérations de vol de TAP Air Portugal et mettait en péril la sécurité à bord. Le vol devait partir samedi après-midi 24 mai. L’incident, qui marque le deuxième refus de la compagnie de transporter l’animal, relance le débat sur les droits des passagers qui dépendent des animaux de soutien émotionnel.
Le premier refus s’est déroulé le 8 avril, lorsque la famille de l’enfant a tenté de monter à bord d’un avion avec Teddy à destination du Portugal, où ils avaient l’intention de vivre. À l’époque, TAP avait empêché le chien de monter à bord, ce qui avait conduit le père de l’enfant à demander une aide juridique. Le 23 avril, le juge Alberto Republicano de Macedo Júnior a décidé que la compagnie devait autoriser le transport de Teddy, compte tenu du préjudice émotionnel causé par la séparation entre l’enfant et son chien d’assistance.
Malgré la décision du tribunal, TAP a affirmé que se conformer à l’ordre violerait son manuel d’opérations de vol, qui donne la priorité à la sécurité des passagers et de l’équipage. L’entreprise a déclaré avoir proposé des alternatives pour le transport de l’animal, qui n’ont pas été acceptées par la famille.
Le juge Macedo Júnior a critiqué la position de TAP, soulignant le manque de preuves pour justifier le refus. Il a ensuite ordonné à la compagnie d’émettre des billets aller-retour en classe affaires pour Hayanne Grangeiro, la sœur de l’enfant, afin qu’elle puisse accompagner Teddy lors d’une nouvelle tentative d’embarquement, en présence d’un officier de justice.
Selon la loi brésilienne, les chiens d’assistance sont reconnus comme essentiels pour les personnes handicapées, y compris celles atteintes de troubles du spectre autistique. L’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) établit que les compagnies aériennes doivent autoriser l’embarquement de ces animaux en cabine, à condition qu’ils répondent à des exigences spécifiques.
TAP, à son tour, dispose de politiques qui autorisent le transport de chiens d’assistance en cabine, à condition que des certificats de formation délivrés par des institutions reconnues soient présentés, en plus de la documentation vétérinaire et de la preuve des exigences de santé.
plnlvr a commenté :
28 mai 2025 - 1 h 08 min
Il semble douteux que des procédures internes d’une compagnie soient au-dessus d’une décision de justice d’un Etat souverain.
Mosquito a commenté :
28 mai 2025 - 9 h 38 min
Au contraire…il semble douteux q’un etat puisse passer au dessus des regles de sécurité d’une compagnie aerienne.
Bencello a commenté :
28 mai 2025 - 10 h 25 min
Le suivi, l’enregistrement de ces animaux est habituellement tout à fait maitrisé, règlementé (certificat), et ne pose aucun problème de “sécurité” pour les compagnies aériennes. Dans mon entourages (en France) ceux qui en bénéficient n’ont jamais eu de problème.
Etonnant ce cas de figure. J’imagine que ce n’est pas la première fois que TAP est amené à en transporter. Y avait-il un élément administratif spécifique ?