Un Boeing 777-300 d’Emirates, d’une valeur de 375 millions de dollars au prix catalogue, est toujours bloqué à l’aéroport international Imam Khomeini de Téhéran, deux jours après le lancement par Israël d’une offensive majeure contre l’Iran, baptisée Opération Rising Lion.
L’appareil, âgé de 13 ans (immatriculé A6-EGE), a décollé de l’aéroport international de Dubaï vers 2 h 27 le vendredi 13 juin, à destination de la capitale iranienne. L’avion, avec 354 passagers à bord, a atterri à Téhéran vers 3h44 du matin. Cependant, pendant le court laps de temps que devait passer l’avion au sol, Israël a tiré des missiles sur l’Iran qui a fermé son espace aérien. Les données fournies par le site de suivi des vols Flight Radar 24 indiquent que le vol régulier avait décollé de Dubaï sous le numéro EK977 et devait quitter Téhéran environ une heure et demie plus tard sous le numéro EK978, mais le vol retour n’a jamais décollé.
Plusieurs heures après l’annulation du vol, l’Iran a émis un « Avis aux aviateurs » (NOTAM), suspendant tous les vols commerciaux jusqu’à nouvel ordre. L’espace aérien du pays reste fermé. Bien qu’il ait été question d’une attaque israélienne contre l’Iran dans les jours précédant le début de l’opération Rising Lion, le gouvernement israélien n’a pas averti au préalable les compagnies aériennes d’éviter l’espace aérien iranien.
Alors que certaines compagnies aériennes évitent de survoler l’Iran depuis plusieurs mois, de nombreuses autres ont été prises au dépourvu et n’ont dû dérouter leurs avions qu’après le début de l’attaque israélienne.
Samedi, Israël a ciblé l’aéroport Mehrabad de Téhéran, qui dessert les vols intérieurs, bien que les autorités locales aient déclaré que la frappe s’était limitée à un hangar utilisé par l’armée de l’air iranienne. Aucune attaque n’a été signalée sur l’aéroport principal Imam Khomeini de Téhéran.
Malgré la fermeture de l’espace aérien iranien, Flight Radar 24 a signalé plusieurs départs imprévus de Téhéran, sans indicatif d’appel. Le service de suivi des vols a suggéré que ces avions étaient déplacés vers des aéroports « plus sûrs », à l’abri des attaques israéliennes.
Des responsables israéliens et américains ont déclaré que le conflit avec l’Iran durerait « des semaines, et non des jours », ce qui suggère que faire sortir l’avion et l’équipage du pays pourrait s’avérer plus difficile.
Pas si Cool a commenté :
16 juin 2025 - 18 h 34 min
L’appareil, âgé de 13 ans (immatriculé A6-EGE) sera une victime collatérale. Il doit être bien amorti à cet âge.
Pas de soucis pour Emirats, ils ont de la marge.
Blaise MANE a commenté :
17 juin 2025 - 12 h 18 min
Sous l’égide de l’ONU et de son organisme dédié à l’aviation civile (OACI) , les belligérants pourraient aménager une “fenêtre temporelle” pour permettre aux avions civiles coincés dans ces aéroports de partir sans encombre. Evidemment sans nouvelles arrivées.