Le sud marocain s’étend de Marrakech jusqu’aux confins du Sahara, traversant la vallée du Dadès, celle du Drâa en passant par les sentiers escarpés de l’Anti-Atlas. Cette région, véritable mosaïque de paysages, fascine par ses contrastes : ici, les dunes du désert côtoient des vallées verdoyantes ponctuées de villages en adobe. Terre d’hospitalité et de traditions, la destination promet une immersion authentique, entre nature préservée, patrimoine architectural et excursions sur les traces des anciennes caravanes.

En 2024, Marrakech a confirmé son statut de première destination marocaine, accueillant 4 millions de visiteurs, sur un total de 17 millions au Maroc, selon les données de l’Office national marocain du tourisme (ONMT). Porte d’entrée du sud marocain, la ville ocre est desservie par de nombreux vols directs depuis la France, opérés par Air France, Ryanair, Transavia, easyJet ou encore Vueling. La compagnie nationale Royal Air Maroc relie Marrakech à Paris et plusieurs villes de province françaises, Lyon, Marseille, Nantes, Toulouse, etc.

La low cost Transavia propose jusqu’à trois vols quotidiens entre Paris-Orly et Marrakech durant l’été, reflet d’une demande soutenue. La concurrence féroce entre compagnies low-cost permet de maintenir des prix attractifs : on trouve encore des allers simples à 29 euros sur Transavia pour juillet, même si les retours peuvent grimper à 170 euros, à l’heure de la publication de cet article. Chez Ryanair, la tendance s’inverse : l’aller depuis Paris-Beauvais s’affiche à 200 euros, le retour à 29 euros. A prix sensiblement égal, on peut se rendre directement à Ouarzazate, la « porte du désert », sans passer par Marrakech, avec Transavia au départ de Paris-Orly et Ryanair au départ de Marseille-Provence

L’aéroport Marrakech-Menara est cependant à bout de souffle. Conçu pour accueillir 9 millions de passagers par an, il croule sous l’afflux incessant de voyageurs. Résultat : des files d’attente interminables aux contrôles de sécurité et à la douane, des retards à répétition et une frustration croissante parmi les passagers. Pour désamorcer cette crise, des mesures d’urgence ont été mises en place afin d’améliorer la fluidité du trafic. Et pour l’accueil de la Coupe du monde de football en 2030, le royaume a adopté un plan de modernisation de ses aéroports dont celui de Marrakech-Menara, qui verra sa capacité passer à 14 millions de passagers par an.

Côté budget, le sud marocain reste une destination de vacances abordables, avec une large palette d’options de voyage. Les hébergements vont de l’auberge simple à 15 euros la nuit aux somptueux riads à 150 euros. Les repas dans les restaurants locaux oscillent entre 5 et 10 euros, tandis que les établissements touristiques affichent des tarifs plus élevés. Les excursions dans le désert (bivouacs, balades à dos de chameau) varient de 30 à 100 euros selon la formule.

Bien que le Maroc soit généralement considéré comme une destination sûre pour les touristes, avec un faible taux de criminalité violente, certaines précautions sont essentielles dans le sud. Les voyageurs doivent éviter de s’aventurer seuls dans des zones reculées, comme les régions montagneuses ou désertiques, en raison des risques de kidnapping et d’isolement. Les femmes voyageant seules doivent faire preuve de prudence, éviter de marcher seules la nuit et adopter une tenue vestimentaire respectueuse des coutumes locales.

Les saisons idéales pour explorer Marrakech et le sud marocain restent le printemps et l’automne, avec des températures agréables (20 à 30 °C). L’été, le mercure s’envole au-delà de 45 °C, tandis que l’hiver, plus doux en journée, réserve des nuits fraîches dans les zones désertiques.

Etape incontournable, Marrakech séduit par son effervescence et son patrimoine : la place Jemaa el-Fna, inscrite à l’Unesco, s’anime chaque soir de conteurs et musiciens berbères ; le palais de la Bahia et le jardin Majorelle offrent des havres de paix et de couleurs. Les souks de la médina, quant à eux, regorgent de trésors artisanaux.

À 200 km au sud de Marrakech, Ouarzazate, surnommée la « capitale du cinéma » au Maroc, a servi de décor à des productions mythiques comme Star Wars ou Game of Thrones. Les studios Atlas, ouverts au public, dévoilent les coulisses du septième art. À proximité, le ksar d’Aït-Ben-Haddou, classé à l’Unesco, impressionne par ses tours en pisé et ses ruelles enchevêtrées. Plus loin, la vallée du Dadès invite à la découverte du quotidien berbère, entre amandiers et marchés colorés.

Encore plus au sud, la vallée du Drâa déroule ses palmeraies et villages fortifiés. La kasbah de Tamnougalt, perchée au-dessus de la rivière, rappelle l’histoire caravanière de la région. À Zagora, dernière étape avant les dunes, c’est l’aventure : excursions en dromadaire ou en 4×4 vers les campements nomades de l’erg Chegaga ou du désert d’Agafay, avec nuits étoilées et levers de soleil. Les dunes de Merzouga, quant à elles, s’étalent jusqu’à l’horizon, certaines dépassant 150 mètres.

Pour explorer le sud marocain en toute sérénité, passer par une agence de voyages offre de nombreux avantages : organisation des transferts depuis Marrakech (près de 600 km jusqu’à Merzouga), réservations d’hébergements (riads, bivouacs), activités (randonnées chamelières, visites guidées). C’est un gain de temps et de tranquillité, surtout pour les voyageurs peu familiers avec les routes marocaines ou les langues locales (arabe, berbère). Parmi les spécialistes du Maroc, Comptoir des Voyages propose jusqu’à sept formules de séjours en itinérant, avec des thématiques comme « les kasbahs du désert » ou « le Maroc en rouge et ocre ». Le site officiel de l’ONMT, baptisé Visit Morocco, regorge d’informations pratiques et d’itinéraires, tout en promouvant un tourisme durable au Sahara.

Voyage dans le sud marocain : entre dunes, kasbahs et oasis 1 Air Journal

Marrakech @ONDA